Le calvaire se poursuivra jusqu'en fevrier 2010... Le projet est ambitieux, certes. Même beau, tel que virtuellement présenté. Mais dans la réalité, la fin du calvaire des usagers n'est pas pour demain, encore moins pour la fin de l'année, ni même en janvier prochain. La Staréo a démarré avec les anciens bus des anciens concessionnaires et continuera à travailler avec pour longtemps encore. Il faut attendre février 2010, au moins, pour voir les premiers bus neufs circuler à Rabat-Salé-Témara. Pour l'instant, tout le monde devrait se contenter de l'ancien parc. Si ancien qu'il y a même des bus qui ont été immatriculés il y a plus de 10 ans. De même pour le personnel. On nous avait annoncé en grandes pompes le recrutement de quelque 3200 employés. Ils ne sont que 2000. Leur nombre est tributaire du parc opérationnel de bus. Ce qui est loin d'être le cas. D'autant plus que la Staréo n'a pu utiliser tous les véhicules qu'elle a repris des anciens concessionnaires pour cause de vétusté avancée, et qu'ils représentent un danger pour la sécurité des usagers. On ne succomberait pas à la tentation de mettre tout ça sur le compte de l'improvisation mais force est de reconnaître que toute l'opération est empreinte au moins de précipitation. A l'image du bus qu'on a présenté hier à la presse. Flambant neuf certes, mais avec de l'adhésif en guise de peinture. Quand on n'est même pas prêt de présenter un seul exemplaire de bus complètement fini, on est en droit d'être sceptique sur le reste du processus. Ce qui est plus que surprenant de la part d'une boîte implantée dans toutes les régions du monde avec un parc de plus de 200.000 bus qu'est Véolia Transport. C'est ce qui ressort, entre autres, de la conférence de presse donnée conjointement par MM. Hassan Amrani, Wali de la Région -Rabat-Salé-Zemmour-Zaër, et Abdel Ali Khalil, président du Directoire de Staréo et Directeur Général de Veolia Transport. On y reviendra plus en détail sur la journée d'hier à la Wilaya dans une prochaine édition.