C'est peut-être lorsque Sfax obtint son 2ème but sur penalty que le match commença vraiment. Jusque-là, et on était aux tous débuts de la deuxième mi-temps, le FUS tenait sa coupe en main. Ayant ouvert le score très vite dans la partie, le FUS avait donné l'impression d'attendre que les 90 minutes du match se passent pour conquérir le trophée. Attentisme que Sfax mis à profit pour rattraper son retard et même mener au score sur ce penalty qui n'a pas fini de faire parler sur les rives du Bou Regreg, mais il ne faut jamais désespérer de l'Histoire, il était écrit quelque part que cette saison était celle du FUS. Le sursaut des Sfaxiens eut pour principale conséquence de provoquer une saine réaction chez les Fussistes qui, à la manière d'un Balboa dans le film Rocky (de Sylvester Stallone) décida de prendre son destin en main. Il se dressa face à l'ambition tunisienne, et alors qu'on le croyait rossé et roué de coups, prêt à s'abandonner à la défaite, il imposa un nouveau match aux Tunisiens. Ceux-ci bien qu'usant de leur arme favorite (les joueurs qui se couchent sur le gazon simulant des blessures pour gagner du temps) furent submergés par le pressing des R'batis qui égalisèrent avant de réussir un 3ème but comme à la parade. Comble de bonheur, la victoire prit alors des allures de marche triomphale et se para des couleurs de l'épopée. Avant cette chevauchée fantastique on aurait peut-être eu toute une vie à nous lamenter sur le penalty et ceci ou cela. Là, on a eu une belle et forte victoire qui nous ramène à l'essentiel : un match se gagne avec les tripes, et sur le terrain. Tout le reste est bavardage… Gloire au FUS qui en cet an de grâce 2010 est enfin né à la reconnaissance et à la consécration. C'est, Inchaa Allah, le début d'une nouvelle ère pour le vieux club r'bati redevenu crédible par la grâce de cette Coupe d'Afrique. Une semaine après une assemblée générale hautement réussie où Abdeslam Ahizoune a été réélu à l'unanimité, voilà que les victoires en athlétisme se rappellent au bon souvenir de tous.0 Jawad Gharib est parti remporter un somptueux marathon (regardez simplement le chrono et vous en serez convaincu) au Japon. En cette année de championnat du monde (août 2011) Jawad se prépare pour un exploit légendaire ; participer à son 3ème marathon après ceux de 2003 et 2005 où il fut médaillé d'or. Si ans après, le seul fait que Gharib soit encore parmi les meilleurs est tout simplement phénoménal. Il est hautement significatif que la FIFA ait accordé au Qatar et à la Russie un Mondial sur des critères qu'elle avait refusés au Maroc. La FIFA avait traumatisé notre opinion publique en nous accusant de n'avoir présenté que des maquettes. Or, c'est ce que firent exactement les Russes et les Qataris qui doivent tout construire encore. Le simple fait que des pays comme la Hollande, l'Angleterre, l'Espagne, le Japon ou la Corée aient été « balayés » par les votes prouve que la Maison FIFA est une maison des plus bizarres. « Je n'y comprends rien », a dit Del Bosque, champion du monde 2010. Quant à un consultant de Canal Plus (France), il s'écria : « Le Qatar va démonter ces stades après 2022. Mais alors pourquoi les construire ? Nous voilà dans l'ère des stades démontables !! Alors pourquoi pas gonflables ? » Ce n'est pas drôle. Car de 1986 à 2004, la FIFA s'est bien payé notre tête. On se consolera en pensant que depuis jeudi les votants de la FIFA ont ajouté d'autres victimes à leur tableau de chasse. Pas reluisant tout cela. mais qu'y faire ? Ah ! ce Blatter !…