La rentrée scolaire a coïncidé cette année avec la fin du Ramadan et la fête de l'Aid Sghir. Après les frais du Ramadan, des dépenses supplémentaires vont grever les bourses des parents, que les enfants soient inscrits dans l'enseignement public ou privé. La vague des acheteurs dans les librairies a commencé à déferler depuis deux semaines déjà avec l'assaut des parents d'élèves du secteur d'enseignement privé munis des listes de fournitures gonflées (entre 1000 DH à 2000 Dh). La ruée augmentera d'un cran avec la rentrée du secteur public le 16 septembre malgré l'apport important de l'opération «Un million de cartables» qui se poursuit essentiellement dans le primaire avec fournitures complètes pour la première année et des manuels du programme pour les autres niveaux. L'intensité de la pression de la rentrée scolaire s'est faite tellement sentir, depuis plusieurs jours déjà, au point de faire de l'ombre à l'ambiance de l'Aid El Fitr chez bon nombre de familles. La rentrée scolaire 2010-2011, selon les prévisions, verra l'arrivée de 408.374 élèves dans le primaire, soit un taux de croissance de 1,8% par rapport à l'année dernière, 203.880 élèves dans le niveau collégial. Par contre, 154.956 élèves investiront le niveau d'enseignement qualifiant (lycées) contre 135.000 l'année dernière soit un taux d'augmentation de 8%. Donc environ plus de 20 mille nouveaux élèves se trouveront cette année dans les lycées, ce qui accentue le problème du sureffectif dans les lycées où ce phénomène est le plus inquiétant cette année. Au fait, la rentrée scolaire se fait dans l'expectative à Casablanca: on attend du ministère de l'Education nationale l'affectation d'enseignants supplémentaires à cause de carences en ressources humaines en plusieurs matières enseignées. Selon une source proche du l'Académie régionale d'Education et de Formation du Grand Casablanca, une liste des besoins en enseignants a été dressée. Ainsi rien que pour une seule matière on a recensé un manque de 146 enseignants. «Si le ministère désigne des enseignants supplémentaires pour remédier au manque, on pourrait atteindre une moyenne générale d'effectifs d'élèves par classe satisfaisante tournant autour de 36 à 37 élèves par classe comme souhaité», souligne M.Mohammed Souli responsable des Affaires pédagogiques à l'Académie Régionale de l'Education et Formation du Grand Casablanca. Le manque d'enseignants est certainement l'un des problèmes majeurs de l'enseignement public. Ce manque, on le sait, est tenu pour l'une des causes du sureffectif qui est l'un des obstacles avérés devant la mise en uvre d'un enseignement de qualité. En l'absence d'enseignants en nombre suffisants pour répondre aux besoins, on parque les élèves, deux classes en une par exemple, ce qui met à mal les conditions de travail pédagogique et affaiblit par conséquent le rendement. Ne parlons pas des classes qui peuvent rester sans enseignants pendant des semaines voire des mois avec des élèves privés de l'enseignement d'une matière. Cette situation existe et peut être même assez familière pour certaines associations de parents d'élèves. Des parents s'endettent à des seuils critiques pour fuir de telles situations en envoyant leurs rejetons dans des lycées privés. Autre cause du sureffectif à Casablanca qui sape la qualité de l'enseignement, c'est la mauvaise répartition de la population qui migre vers des quartiers neufs. Des expériences l'ont démontré à Tacharouk où étaient venus s'installer des habitants de la médina et des bidonvilles de Sidi Othmane et plus récemment à Sidi Maarouf: les promoteurs immobiliers responsables de gros chantiers de construction de milliers d'appartements, ne prennent pas en compte, dans leurs gros projets, les infrastructures éducatives comme les écoles, collèges et lycées. Le cas des quartiers Moustaqbal est plus qu'éloquent à cet égard puisque les conditions de scolarisation de milliers d'élèves ont été jugées lamentables par des parents pendant des années avec des enfants qui se bousculent dans des salles de classes insuffisantes, dans des conditions anti-pédagogiques avec l'obligation chaque années de procéder à des extensions au mépris des normes dans les établissements surpeuplés existants pour recevoir le maximum d'élèves comme cela a été le cas à Sidi Maarouf dans les écoles Nahda, Atlas, Oulad Haddou etc, à Sidi Moumen, et à Tacharouk, Oulfa et Hay Moulay Rachid dans le passé. Paradoxe: parallèlement à des établissements surchargés, d'autres se trouvant au vieux centre de la ville se vident à cause de la migration des populations vers les quartiers neufs en périphérie comme c'est le cas surtout à Casa-Anfa où plusieurs établissements ont fermés et aussi à Derb Soltane. A cause aussi du dynamisme du secteur privé dans ces zones. Pour la nouvelle agglomération Rahma, projet pris en charge par al-Omrane, les choses semblent avoir été proches des normes et l'on a pu éviter les dérives des années précédentes puisque dans le plan de masse, les infrastructures éducatives selon les besoins, ont été prévues depuis le début pour accueillir les élèves des familles installées dans ces nouveaux quartiers. Globalement à Casablanca, et compte tenu des erreurs d'aménagement de grands quartiers sans prévoir les infrastructures éducatives adéquates, on procède surtout à des extensions au sein d'établissements déjà existants. Ainsi, pour cette rentrée 2010-2011, il a été aménagé pour le niveau primaire 163 nouvelles salles de classe en terme d'extension et seulement 51 salles de classe dans des nouvelles écoles primaires ouvrant leurs portes cette rentrée pour la première fois. Pour les collèges, il y a eu 48 salles de classes créées et 79 aménagées dans le cadre de l'extension d'établissements anciens. Pour les lycées, il y a eu 81 salles de classes créées et 84 issues d'extensions. Reste à savoir qu'à Casablanca le réseau d'établissements scolaires publics est très important: 452 écoles primaires, 178 collèges et 105 lycées. La périphérie rurale de Casablanca est importante: 12% des effectifs des élèves du primaire relevant des différentes délégations de l'Académie de Casablanca sont du monde rural et périurbain, 8% de collégiens et 6% de lycéens. Saïd AFOULOUS La rentrée scolaire a coïncidé cette année avec la fin du Ramadan et la fête de l'Aid Sghir. Après les frais du Ramadan, des dépenses supplémentaires vont grever les bourses des parents, que les enfants soient inscrits dans l'enseignement public ou privé. La vague des acheteurs dans les librairies a commencé à déferler depuis deux semaines déjà avec l'assaut des parents d'élèves du secteur d'enseignement privé munis des listes de fournitures gonflées (entre 1000 DH à 2000 Dh). La ruée augmentera d'un cran avec la rentrée du secteur public le 16 septembre malgré l'apport important de l'opération «Un million de cartables» qui se poursuit essentiellement dans le primaire avec fournitures complètes pour la première année et des manuels du programme pour les autres niveaux. L'intensité de la pression de la rentrée scolaire s'est faite tellement sentir, depuis plusieurs jours déjà, au point de faire de l'ombre à l'ambiance de l'Aid El Fitr chez bon nombre de familles. La rentrée scolaire 2010-2011, selon les prévisions, verra l'arrivée de 408.374 élèves dans le primaire, soit un taux de croissance de 1,8% par rapport à l'année dernière, 203.880 élèves dans le niveau collégial. Par contre, 154.956 élèves investiront le niveau d'enseignement qualifiant (lycées) contre 135.000 l'année dernière soit un taux d'augmentation de 8%. Donc environ plus de 20 mille nouveaux élèves se trouveront cette année dans les lycées, ce qui accentue le problème du sureffectif dans les lycées où ce phénomène est le plus inquiétant cette année. Au fait, la rentrée scolaire se fait dans l'expectative à Casablanca: on attend du ministère de l'Education nationale l'affectation d'enseignants supplémentaires à cause de carences en ressources humaines en plusieurs matières enseignées. Selon une source proche du l'Académie régionale d'Education et de Formation du Grand Casablanca, une liste des besoins en enseignants a été dressée. Ainsi rien que pour une seule matière on a recensé un manque de 146 enseignants. «Si le ministère désigne des enseignants supplémentaires pour remédier au manque, on pourrait atteindre une moyenne générale d'effectifs d'élèves par classe satisfaisante tournant autour de 36 à 37 élèves par classe comme souhaité», souligne M.Mohammed Souli responsable des Affaires pédagogiques à l'Académie Régionale de l'Education et Formation du Grand Casablanca. Le manque d'enseignants est certainement l'un des problèmes majeurs de l'enseignement public. Ce manque, on le sait, est tenu pour l'une des causes du sureffectif qui est l'un des obstacles avérés devant la mise en œuvre d'un enseignement de qualité. En l'absence d'enseignants en nombre suffisants pour répondre aux besoins, on parque les élèves, deux classes en une par exemple, ce qui met à mal les conditions de travail pédagogique et affaiblit par conséquent le rendement. Ne parlons pas des classes qui peuvent rester sans enseignants pendant des semaines voire des mois avec des élèves privés de l'enseignement d'une matière. Cette situation existe et peut être même assez familière pour certaines associations de parents d'élèves. Des parents s'endettent à des seuils critiques pour fuir de telles situations en envoyant leurs rejetons dans des lycées privés. Autre cause du sureffectif à Casablanca qui sape la qualité de l'enseignement, c'est la mauvaise répartition de la population qui migre vers des quartiers neufs. Des expériences l'ont démontré à Tacharouk où étaient venus s'installer des habitants de la médina et des bidonvilles de Sidi Othmane et plus récemment à Sidi Maarouf: les promoteurs immobiliers responsables de gros chantiers de construction de milliers d'appartements, ne prennent pas en compte, dans leurs gros projets, les infrastructures éducatives comme les écoles, collèges et lycées. Le cas des quartiers Moustaqbal est plus qu'éloquent à cet égard puisque les conditions de scolarisation de milliers d'élèves ont été jugées lamentables par des parents pendant des années avec des enfants qui se bousculent dans des salles de classes insuffisantes, dans des conditions anti-pédagogiques avec l'obligation chaque années de procéder à des extensions au mépris des normes dans les établissements surpeuplés existants pour recevoir le maximum d'élèves comme cela a été le cas à Sidi Maarouf dans les écoles Nahda, Atlas, Oulad Haddou etc, à Sidi Moumen, et à Tacharouk, Oulfa et Hay Moulay Rachid dans le passé. Paradoxe: parallèlement à des établissements surchargés, d'autres se trouvant au vieux centre de la ville se vident à cause de la migration des populations vers les quartiers neufs en périphérie comme c'est le cas surtout à Casa-Anfa où plusieurs établissements ont fermés et aussi à Derb Soltane. A cause aussi du dynamisme du secteur privé dans ces zones. Pour la nouvelle agglomération Rahma, projet pris en charge par al-Omrane, les choses semblent avoir été proches des normes et l'on a pu éviter les dérives des années précédentes puisque dans le plan de masse, les infrastructures éducatives selon les besoins, ont été prévues depuis le début pour accueillir les élèves des familles installées dans ces nouveaux quartiers. Globalement à Casablanca, et compte tenu des erreurs d'aménagement de grands quartiers sans prévoir les infrastructures éducatives adéquates, on procède surtout à des extensions au sein d'établissements déjà existants. Ainsi, pour cette rentrée 2010-2011, il a été aménagé pour le niveau primaire 163 nouvelles salles de classe en terme d'extension et seulement 51 salles de classe dans des nouvelles écoles primaires ouvrant leurs portes cette rentrée pour la première fois. Pour les collèges, il y a eu 48 salles de classes créées et 79 aménagées dans le cadre de l'extension d'établissements anciens. Pour les lycées, il y a eu 81 salles de classes créées et 84 issues d'extensions. Reste à savoir qu'à Casablanca le réseau d'établissements scolaires publics est très important: 452 écoles primaires, 178 collèges et 105 lycées. La périphérie rurale de Casablanca est importante: 12% des effectifs des élèves du primaire relevant des différentes délégations de l'Académie de Casablanca sont du monde rural et périurbain, 8% de collégiens et 6% de lycéens.