La chaîne coranique Mohammed VI – Assadissa- s'est distinguée durant ce mois sacré de ramadan, comme les précédents, par la programmation d'émissions louables, riches, utiles et saluées par ceux qui ont pu être au rendez-vous. Mais, si cette chaîne, malgré son créneau bien défini et une touche désormais assez bien présente, attire un auditoire et un public conséquents, il n'en demeure pas moins que des efforts doivent être investis pour imposer une image plus forte de la chaîne au niveau national et, au moins, maghrébin. Il semble évident, à travers ces émissions que des efforts sont fournis pour entretenir le rôle et l'image de la chaîne digne de celui qui lui est assigné. Il semble bien aussi qu'une stratégie est mise en place depuis le lancement de la « Six », seulement et d'après des observateurs qui y collaborent de l'intérieur ou comme producteurs extérieurs, il est constaté un certain manque des moyens nécessaires à même d'accompagner et couvrir toutes les activités, nombreuses, surtout durant ce mois sacré. Pourtant, des émissions phares ont été ou sont programmées et diffusées pour répondre aux attentes des téléspectateurs et alimenter leur patrimoine de connaissance en ce qui concerne les champs religieux et culturel, d'une manière plus générale et particulièrement faire connaître plus intensément le rite malikite. A titre d'illustration, l'émission « Al Maghreb Al Maliki», coproduite par la société de production « Eagleprod Media » s'est attelée pour objectif de faire transmettre aux téléspectateurs les fondements de ce rite et les raisons de son choix par le Maroc et les marocains comme rite officiel. Et côté coulisses, on nous indique que cette initiative, comme d'autres du même concept n'a pas manqué d'enregistrer un audimat honorable. La longévité toute relative d'Assadissa ne doit certes pas nous pousser à l'accables de remarques, bien que certains opérateurs dans l'audiovisuel, craignant, voire pronostiquant un « arrêt cardiaque » à cause d'une inexistence de budgets à la hauteur des ambitions, à savoir notamment la production et le financement de productions nationales, qu'elles soient documentaires ou fictionnelles (absence de séries dramatiques ou historiques, par exemple, malgré la profusion, nous assure-t-on, de bons scénarios. Alors, face à l'équation « obligations et devoir » et les moyens matériels et financiers qui leurs sont assignés il semblerait plus qu'opportun de se pencher sur le sort et la santé d'une chaîne de télévision, pourtant loin d'être boudée par une tranche du public, et non des moindres.