Depuis plus d'un siècle déjà, petit à petit, l'Homme se fait vider de son propre questionnement existentiel et du sentiment de sa contemplation de la Nature qui l'héberge et qui l'enveloppe parmi ses semblables. Déchaîné contre lui-même, dans l'aboutissement de son propre égoïsme et même en chantant, en dansant et en peignant, il avait déjà finit par monter « la 1ère guerre mondiale », avant d'aiguiser ses découvertes « techniques et scientifiques », pour affiner sa réussite d'autres catastrophes humaines et sociales, couvert par la bénédiction médiatique de sa politique de « grandes écoles »… L'Homme (the Man, Al-Insane) n'est plus, ou du moins, il a perdu son « H » majuscule, pour ne laisser que des individus brutes -hommes et femmes-, jouissant de quelques plaisirs durant leur agenda quotidien, dont ils réservent la grande partie à la surconsommation qui nuit à son propre environnement. Ceci en le meublant -de temps à autre- par le superficiel des « sommets » ou « dialogues » formels qui entretiennent l'individualisme, les sentiments envieux ou la haine, pour finir avec des misères dans le monde et pas moins de quarante cinq guerres dans différents continents, en plus d'une menace écologique pour toute la planète Terre… En perdant son esprit (en toute arrogance), l'« Homme » est entré dans un état de folie « légalisée », et l'Art, son autre réserve spirituelle qu'il avait fait reconnaître après des siècles de batailles, s'étouffe, s'individualise aussi et se fait commercialiser lui-même au sein de la machine de consommation internationalisée, protégée par « des lois universelles ». Pourtant, ce nouvel « Homme » admire bien la flatterie qui entoure et dissimile son état chaotique, et continue tout en jonglant avec différentes idéologies « fondamentalistes » ou « modernistes », qui diffusent dans le monde l'exclusion, la méfiance de soi et l'aveuglement des cœurs. Heureusement que beaucoup d'autres milieux d'êtres humains dans le monde continuent à conserver cette flamme d'innocence, de reconnaissance et de bonté, à l'égard de la Nature et de la vie des autres… Dialogue entre artistes et décideurs En perdant l'Esprit et l'Art (avec calcul pointu), l' « Homme » s'emprisonne dans une « science » de banques ou d'armement ou de pharmacologie, pouvant lui faire calmer les symptômes de sa folie et les ennuis qui s'en suivent ou les effets de pollutions qui l'accompagnent dans le monde, le long même des circuits touristiques localisés de coté par ses propres agences, parallèlement à ses chiffres d'affaires annuels (blanchis), enregistrés particulièrement dans l'univers de l'alcool, le marché du sexe et de la drogue. En perdant l'Esprit, l'Art et la Science dans sa dimension globale (technique, expérimentale, humaine et environnementale), l'« Homme » se vide de son Essence d'Etre Humain, attaque la Nature dans toutes ses composantes, exclut et méprise son prochain et s'engouffre -inconsciemment- dans une voie d'obscurité, menant vers la destruction de la Terre et la nuisance à l'Univers. L'Homo sapiens « moderne », aurait-il -après des milliers d'années- finit par aboutir à la fin à ce médiocre et ténébreux exploit ?!... Des artistes, des savants, des chercheurs, des spiritualistes, des associations et divers techniciens de différentes régions et cultures du monde, gardent l'espoir, interpellent, anticipent et dialoguent aussi avec des décideurs politiques sincères (qui subsistent sur notre planète), afin de reprendre la Raison, pour retrouver la citoyenneté, dans son sens universel et en tout respect des originalités culturelles et sociales. Mais avec eux dans le monde, la voix ou le geste qui compte le plus c'est celui du simple individu -commun des mortels-, sympathisant de sa propre cause d'être humain, discrètement attentif aux risques que court son environnement, ouvert de cœur et aux cœurs d'autres êtres, conscient de l'importance de sa « voix » et généreux dans son acte pour une nouvelle ère, où le réchauffement de la planète s'expliquerait -honnêtement- par le grave refroidissement de l'Homme… Comment l'Art peut -et doit- faire développer une « Nouvelle Alliance », où l'esprit reprend sa place, pour la fraternité, la collaboration humaine, la Paix, l'Amour et le Bonheur de tous, cela n'est pas une équation mathématique réservée seulement pour « des experts » ; ceci ne recommande qu'une lucidité de considération des différentes disciplines artistiques, qui ne sont ni des outils de distraction (idiote) ni un moyen pour faire piédestal aux orgueils (de la laideur). Ceci parce que dans l'Art demeure le spirituel qu'a perdu l'Homme « moderne » et parce que l'Art ne tolère qu'un cheveu entre sa voie et celle de la Science, avec laquelle il se retrouve au sein de la Nature, durant la contemplation, l'inspiration, la recherche dans l'imaginaire, l'invention et l'harmonie de la création. Car, la Beauté de l'Art est bien profonde pour ne pas sécher sur l'apparence et bien subtile pour ne pas nous priver de questionnements joyeux, à l'égard de la sensibilité et de la magie de l'Univers…