La télé fait des efforts pour nous rapporter des milliers d'images sur les inondations, moins spectaculaires cette année que l'hiver dernier, mais il y aura toujours des détails révélateurs qui lui échapperont. Comme la petite bouteille de gaz qui est passée à 50 dh à Lakrate du côté de Mechraâ Bel Ksiri où les eaux submergent des « zribate » coupées du monde. La traversée des champs noyés coûte 30 dh par personne. Les gens attendent dans l'angoisse le jour du souk pour s'approvisionner en farine, sucre et autres denrées alimentaires précieuses. La population qui semble vivre loin des centres de décision souhaite être entendue comme celles classées parmi les zones sinistrées. A suivre. stop. Les « bririkate » sur les toits ne se comptent plus, de Sidi Ahmed Daoui à Taht El Hamame, à Bourkroun. Si, hier encore, ces constructions de fortune servaient à conserver les jarres d'olives, des objets hétéroclites et autres « bons débarras » ; de nos jours, ces chambres sur la terrasse abritent une catégorie de laissés - pour - compte qui n'ont pas trouvé un toit convenable. La médina vue du ciel offre de plus en plus un panorama tiers-mondiste, qui n'inquiète pas de nouveaux habitants venus d'Europe, en jean et en robe. stop. A propos de gens venus d'ailleurs. Ils sont de plus en plus nombreux. Ils louent des maisons à 2, 3 et 4 pour une saison, loin des villes du vieux continent. Ils ne roulent pas sur de l'or et vivent dans la quiétude sans se faire remarquer. Même à Sania Gharbiya où des retraités européens se sont installés dans des maisons sobres et ensoleillées qui feraient sourire les mordus des riads huppés. stop. Mieux vaut tard que jamais. Enfin, l'agence pour l'aménagement du Bouregreg a reconnu que les travaux du tram – padam, chantait Piaf – ont complètement chamboulé la circulation. Elle vient de prendre le train en marche. Elle a investi dans un outil d'observation par caméras vidéo des flux de circulation. L'agence a affirmé que ces caméras sont en cours d'installation dans sept carrefours desservant le pont. L'objectif est l'optimisation de ces carrefours et la synchronisation de leurs flux. En effet, l'agence compte recruter une quarantaine de jeunes durant 10 mois pour servir de modérateurs de la circulation et assister les agents de police. L'agence a tenu à rappeler que le tramway contribuera à améliorer, d'une façon notable, le transport à Rabat et Salé. Il est conçu pour 8.000 personnes/heure par sens avec une heure de pointe. L'agence a précisé également que, pour réguler le transport après la mise en service du tramway, des dispositions seront prises pour permettre l'utilisation et du tramway et des bus comme moyens de transports. En attendant, qu'il est long le chemin… stop. La phrase « vous n'avez qu'à changer de pays » lancée à deux ou trois reprises a fait mal au cœur des citoyens respectables des Institutions d'une nation qui se montre tolérante dans un monde de plus en plus injuste et ingrat. Ceux qui protègent les auteurs de dérapages font le lit de l'intolérance qui guette nos valeurs sauvegardées avec toutes les peines et les sacrifices. On ne leur demande pas de demander des excuses, c'est pas encore dans les mœurs des « mablozène », mais au moins de surveiller leur langage. Le pays appartient à ceux qui l'aiment, disait un ex-ambassadeur de France à Rabat qui en savait long sur les valeurs démocratiques. stop. Le film « Avatar », inépuisable chez les maîtres graveurs de la joutiya et qu'on trouvera peut-être chez le aâtar, fait un malheur sur la planète. Tout le monde se le procure dans les bacs de Virgin Mégastore qui n'a pas encore sorti ses griffes à Casa ou chez les revendeurs clandestins de Marseille à Manille en passant par les Antilles. Mais au Maroc, un critique de bazar a trouvé le moyen de dire « Pourquoi les Marocains se passionnent pour Avatar, alors que les gens d'ici se sont intéressés au film « Titanic » ou à « La grande vadrouille » comme le reste du monde ? » Tout simplement. Faut pas chercher d'exception là où il n'y en a pas. stop. En censurant leurs élèves pour des broutilles, des profs ne savent pas qu'ils les poussent vers l'impondérable, le sans limite que propose Facebook ou Youtube. Parmi la génération sage, il y en a qui ne savent pas en quelle époque nous vivons. La dernière révolution virtuelle est prise à la légère par ceux qui ne veulent pas voir la réalité en face. Le monde est devant nous, disait-on autrefois. Le voilà parmi nous. Enfin, ceux qui veulent tout contrôler, tout censurer, tout foutre en l'air, sont ceux-là mêmes qui encouragent les vulnérables, prêts à semer la panique en cliquant sur le clavier. Suivez nos regards. D'où vient le cri de détresse de certains bloggeurs ? stop. Voilà qu'on parle de feux rouges intelligents… Après Rabat noyée entre les pluies et le tramway qui ne se fait plus appeler désir, Casablanca qui fut autrefois fluide malgré un parc auto qui fascinait des zigotos, retombe dans les études coûteuses. Selon des observateurs qui suivent le labyrinthe urbain, les bouchons du rond-point des Twin rendent toujours la vie difficile aux Casablancais. Cet endroit, où les embouteillages n'en finissent jamais, s'est transformé en une véritable « station d'expérimentations ». Les expériences et études menées par la ville se sont, malheureusement, avérées infructueuses. Une autre proposition serait de mettre en place des feux rouges intelligents, histoire de fluidifier le trafic. L'idée est de réguler automatiquement la circulation en fonction de l'intensité du trafic et des points à risque. Ce projet, qui entre dans le cadre du programme de mise à niveau de la ville, remonte à 2008. Aujourd'hui, aucun projet n'a pu voir le jour. Les agents de la circulation essayent de prendre en main les choses, en gérant le trafic en mode manuel. stop. L'une des dernières villas à Mabella non loin de Paquita, une légende au grand cœur qui s'est adaptée à son environnement, sera démolie pour 1 milliard, dit-on, alors que l'agent immobilier expert en la matière parle de 700 millions de centimes. Mais le milliard ne fait plus peur. A la médina de Rabat, restée longtemps à l'écart des spéculateurs, des maisons historiques valent aujourd'hui El mal bla h'sab. A tel point que ceux qui voulaient absolument s'installer il y a quelques années à la Place Piétri ou à la place du Golan quand le centre ville avait un spleen urbain, regrettent en 2010 d'avoir vendu leur « Dar el Oualidine » pour une bouchée de pain… stop. Un nouveau restaurant qui confond baruk et baraka envoie des SMS aux gens qu'il ne connaît même pas où il leur propose 1 bouteille… - hakawa !- sans préciser s'il s'agit d'une bouteille de pinard, d'une bouteille de Perrier – c'est plus fou – ou d'une bouteille de boisson gazeuse. Mais le mot bouteille a choqué beaucoup de gens qui se demandent si on est dans le pays du Croissant ou du Sauvignon. Attention à l'intolérance qui n'attend que l'alibi pour passer à l'attaque gratuite ou motivée. stop. En invitant le chanteur britannique Elton John, Maroc-Cultures justifie une position que personne ne lui a demandée : « Nous ne sommes pas concernés, ni responsables, par ce que dit ou pense Elton John de beaucoup de choses. La qualité et la prestation des artistes sur scène sont le principal critère de sélection ». Mais pourquoi diable autant de précisions déplacées, voire déplaisantes ? Encore heureux qu'on ne nous dise pas que « Maroc-Cultures », dirigée par des seniors, n'est pas concernée par les hauts talons, les strass et les lunettes piquées à Michel Polnaref de l'auteur de « Candle in the Wind » qui aura un petit air de dépassé derrière le bois de l'ex-Hilton. Enfin, ceux et celles qui cherchent à récupérer Elton devenu monotone après sa grande période de « Hello, Goodbye », vont mettre Maroc-Cultures au pied du mur… Rigolade en vue. Mawa qui nous a fait pleurer l'été dernier parce qu'on ne nous a pas écouté, nous fasse cette fois marrer… stop.