On avait pronostiqué la qualification du Maroc aux demi-finales de la CAN qui se déroule au Caire du 10 au 21 de ce mois, mais quelle fut grande notre déception après sa défaite face au Congo démocratique 29-30. Ce n'est pas tellement la défaite qui nous fit mal, mais surtout la manière et la mauvaise gestion de la fin de la rencontre, alors que le sept national menait par 2 buts d'écart. On sentait que l'équipe était incontrôlable et que le banc de touche était dépassé. Cependant, la défaite était presque attendue par les spécialistes du handball, car la veille de ce match, le staff technique marocain ne savait sur quel pied danser, fallait-il faire jouer les remplaçants pour préserver toutes ses chances face au Congo Démocratique ? Ou fallait-il jouer son va - tout contre l'Egypte pour ne pas perdre avec un score aussi large ? Or, il n'a fait ni l'un, ni l'autre et a pris une valise même avec sept majeur. De fait, l'équipe se retrouvait face au Congo amoindrie et psychologiquement acculée à la victoire, car un nul éliminerait le Maroc. Cette pression a été un facteur déterminant dans la mauvaise prestation du sept national, en tout cas pas si mauvaise que celle du commentateur sur la chaîne Nessma, Adil El Amari qui, lui, fut catastrophique et n'honore nullement la presse sportive nationale. La dérive est partout et si le sport marocain va mal, c'est plus à cause de la faiblesse de ses ressources humaines que par manque de moyens. Il n'y a qu'à voir la composition de certains bureaux fédéraux pour ne guère s'étonner des résultats engrangés par nos sportifs. Et comme l'a si bien dit M. Chraïbi sur Arriyadia mercredi soir : «Qui sème le vent récolte la tempête». Pourvu que celle-ci n'atteigne pas le niveau 5.