Plusieurs Sahraouis, membres de la tribu de Rguibat-Laayaicha, ont entamé un sit-in ouvert devant la résidence de Mohamed Abdelaziz à Rabbouni, «secrétariat général du polisario», près de Tindouf. Selon un des Chioukhs de la tribu, Abdi Ouled Salama Ouled Annafei, les manifestants demandent d'être installés dans un pays tiers et la poursuite judiciaire des tortionnaires qui étaient à l'origine des évènements de Laayaicha en 2006. Dans une déclaration à la Télévision régionale de Lâayoune, diffusée vendredi soir, il a ajouté que les membres de la tribu de Rguibat-Laayaicha réclament également une partie des aides humanitaires qui leur est destinée, sachant qu'ils sont assiégés et ne peuvent pas quitter les camps. Ouled Salama a précisé que ce sit-in, qui se tient près du siège officiel du HCR, intervient suite au «soulèvement de Laayaicha» au cours duquel chioukhs, femmes et enfants de la tribu ont fait l'objet des pires formes de tortures et d'insultes. Certaines tribus sont intervenues pour trouver une issue à ce problème, mais les dirigeants du polisario ont fait la sourde oreille et ont même persévéré dans leurs actes d'insultes, de marginalisation et de violation des droits des membres de la tribu de Rguibat-Laayaicha, a rappelé Ouled Salama. Il a appelé, dans ce cadre, les ONG de défense des droits de l'homme à effectuer des visites dans les camps de Tindouf pour s'enquérir de la situation difficile des populations séquestrées et les violations, la marginalisation et l'exclusion dont ils font l'objet. Selon la télévision régionale de Lâayoune, les manifestants réclament leurs droits bafoués par les dirigeants du polisario et la poursuite en justice des auteurs des tortures des Sahraouis qui ont participé au soulèvement de Laayaicha. La Télévision a rapporté dans son journal du soir que les manifestants, en cas de non satisfaction de leurs doléances, comptent entrer dans une grève de la faim dans le but d'amener les ONG internationale des droits de l'homme, l'ONU, la Minurso et le HCR, à intervenir pour trouver une solution définitive à leur situation. La chaîne a précisé que le mouvement «Khat Achahid» continue de dénoncer cette situation et impute la responsabilité à la direction du polisario, condamnant «les abus perpétrés par cette direction et la poursuite de la politique de marginalisation et d'insultes» des populations des camps.