Ce lundi 6 janvier, le Maroc s'est qualifié pour les quarts de finale d'une compétition internationale, pour le moins originale, qui se déroule actuellement en Italie : la Kings World Cup Nations. Après des débuts compliqués et une défaite contre la Colombie (1-4), la sélection marocaine a écrasé son homologue ukrainienne 9-2, puis a vaincu le Japon 4-2 lors du tour appelé «Last Chance», se qualifiant ainsi pour la phase suivante. Cette compétition qui réinvente les règles du football est principalement dédiée aux réseaux sociaux, à commencer par Twitch et YouTube. Elle se joue à 7 contre 7 avec deux mi-temps de 20 minutes, dispose de règles bien particulières et suscite un engouement sans précédent, notamment chez les jeunes. Dans cette alternative moderne au football traditionnel, on peut voir amateurs, influenceurs et anciens professionnels tâter ensemble le cuir. À titre d'exemple, la sélection marocaine compte dans ses rangs l'ancienne gloire des Lions de l'Atlas Mbark Boussoufa et est présidée par Ilyas El Maliki, streamer et youtubeur de renommée nationale. Ce cocktail explosif entre règles innovantes et participants issus du monde du divertissement fait de cette discipline à la frontière du sport et de l'e-sport un vecteur non négligeable de soft power potentiel pour l'image du Royaume, qui pourrait contribuer aux côtés d'autres biais et disciplines comme le football classique au rayonnement de notre pays. En ayant déjà attiré 40 millions de viewers lors du premier tour, la Kings World Cup Nations s'érige en effet comme un événement incontournable avec un impact majeur sur les réseaux sociaux, où des dizaines de milliers de jeunes followers se sont déjà réunis à l'échelle du Maroc. Cette popularité pourrait ainsi booster des activités similaires comme l'e-sport ou le streaming d'influenceurs. Pourquoi pas aussi organiser sur nos terres l'une des prochaines éditions de ce tournoi, en attirant les projecteurs sur nos infrastructures et notre culture du football toute particulière. L'avenir nous le dira.
