Enfin, l'IRT a un nouveau président, un nouveau comité, de vrais adhérents avec une inscription réglementaire. Incroyable mais vrai, la troisième phase de l'assemblée générale n'a pas duré longtemps et n'a connu aucun incident.
Des 133 adhérents inscrits, seuls 54 avaient le droit d'assister à la réunion et de voter.
Les autres n'ont pas renouvelé leur adhésion ou ne sont pas en règle de leur cotisation annuelle.
A vrai dire, l'on se demande pourquoi ils ont assisté aux deux phases de la réunion et pourquoi ils ont retardé l'élection du nouveau président.
Comme toujours, la politique s'y trouve mêlée et des membres de la mairie contestaient l'élection de Nasrallah Kertite sous prétexte que ce n'est pas un Tangérois : drôle d'esprit de régionalisation.
Le célèbre proverbe était à la une à l'IRT : lorsqu'on veut noyer son chien, on dit qu'il a la rage.
Des félicitations pour arrêter « l'hémorragie » du football tangérois sont à adresser aux deux membres adhérents de la commission chargée de remettre l'IRT sur les rails et sur la bonne voie : maitre Hakim Chérif et Abdelhanine Ghorafi qui étaient au four et au moulin pour recevoir d'une façon légale les candidatures à la présidence avec leur liste.
On parlait incessamment de Aberchane et de Belkhaidar, on parlait aussi de Jaabak et de Bassam, on parlait des pro Cherkaoui, mais il n'en fut rien dans les rumeurs.
A l'administration, il n'y avait qu'une seule candidature celle de Nasrallah Kertite, un homme ayant travaillé à l'ombre avec les trois derniers comités Aberchane-Ahekane-Cherkaoui. et membre fédéral.
Le meilleur moment de la « suite » de l'Assemblée générale ordinaire a été le discours du président élu Nasrallah Kertite, dans lequel il a exposé les grandes lignes de son programme pour la prochaine étape d'une durée de quatre ans.
Cependant, avant de passer à la présentation du programme d'objectifs, le discours, dans une démarche visant à ouvrir une nouvelle page dans le parcours de l'équipe, n'a pas critiqué les bureaux précédents et leur mauvaise gestion, mais plutôt il a considéré ce qui s'était passé auparavant comme une erreur d'appréciation basée sur l'étude et l'évaluation.
La situation actuelle, a dit le nouveau président, est une période de responsabilité pour chaque direction pour éviter les erreurs dans lesquelles tous les comités sont tombés et a également invité tous les adhérents à adopter une approche participative pour trouver des solutions aux problèmes de l'équipe à l'avenir.
Le programme de travail s'articule autour de trois axes principaux :
A court terme
1- Auditer les comptes pour déterminer le véritable montant des dettes ; 2- Lever l'interdiction en profitant de toutes les capacités disponibles et avec le soutien de toutes les parties qui ont prouvé leur engagement envers l'équipe ; 3- Mise à là disposition de l'IRT d'un stade (Village des Sports) ; 4- Continuer à offrir au staff technique et aux joueurs les mêmes conditions qui contribuent à obtenir des résultats positifs.
A moyen terme
1- Les dettes d'ordonnancement, qui peuvent s'élever entre 80 et 100 millions de dirhams (les dettes ne se limitent pas uniquement aux contentieux) ; 2- Ouvrir la porte à tous ceux qui souhaitent améliorer la situation de l'équipe en rejoignant les comités de travail qui seront formés dans le futur ; 3- Organiser des réunions de communication et de presse pour informer le public des derniers développements.
A long terme
1- Restructurer la structure organisationnelle et les ressources humaines de l'équipe pour être au niveau des clubs nationaux et continentaux ; 2- Trouver des solutions pour les infrastructures, qu'elles soient administratives ou de formation, pour l'équipe première et le reste des groupes des jeunes ; 3- Fournir des ressources continues pour permettre à l'équipe de répondre aux attentes de ses fans ; 4- Construire une stratégie marketing réfléchie et inspirante, dont le but est d'attirer des sponsors et des parrains de valeur.
Comme conclusion, il est important de signaler deux détails importants jamais connus dans l'Histoire du club : l'élection démocratique d'un nouveau président au lieu de sa désignation et la présentation d'un programme de travail en présence des adhérents.