Hillary Clinton, la secrétaire d'Etat américaine, a prononcé jeudi un discours sur internet et les libertés. Principale cible de ses déclarations : la Chine, accusée par Google d'avoir mené au cours des derniers jours des cyber attaques. “Nous attendons des autorités chinoises qu'elles mènent une enquête minutieuse sur les intrusions informatiques” dénoncé par Google, a prévenu Hillary Clinton. “Nous voulons aussi que cette enquête et ses résultats soient transparents”, a-t-elle insisté. La semaine dernière, Google avait menacé de quitter le marché chinois si les cyber attaques dont le groupe américain était victime ne cessaient pas. Ces attaques informatiques massives ont été décrites comme “venant de Chine” et visaient des militants des droits de l'homme dans ce pays, mais aussi en Europe et aux Etats-Unis. “Les pays ou les individus qui se livrent à des cyber attaques doivent subir les conséquences (de leurs actes) et être condamnés internationalement. Dans un monde interconnecté, une attaque contre les réseaux d'une nation peut être une attaque contre toutes les nations”, a mis en garde Hillary Clinton. “En répétant avec force ce message, nous pouvons créer des codes de comportement entre les Etats et favoriser le respect des réseaux internet mondiaux”, a-t-elle ajouté. Hillary Clinton a invité jeudi les entreprises américaines à refuser la censure. Google, qui avait accepté de censurer les résultats de son moteur de recherche pour accéder à ce marché de 350 millions d'internautes, affirme désormais que son portail chinois google.cn livrera des résultats non filtrés.