Encore une paire de claques sur les joues de l'Algérie. C'est à croire que ce pays adore être flagellé à cause du Maroc. Cette fois, la bastonnade ne vient ni de l'Europe, ni de l'Asie, mais de notre propre continent, précisément de la Confédération Africaine de Football (CAF). Pour ceux qui auraient oublié les péripéties de cette rocambolesque affaire, un petit rappel des faits. Le 19 avril 2024, à leur arrivée à l'aéroport Houari Boumediene d'Alger, le staff et les joueurs de le Renaissance Sportive de Berkane (RSB) se voient interdits d'entrée sur le territoire algérien et leurs équipements saisis, sous le prétexte que le maillot de la RSB était floqué de la carte du Royaume du Maroc non amputée du Sahara. Les Marocains finissent par entrer en Algérie, sans leurs équipements et maillots, avec la promesse que ceux-ci leur seraient restitués. Le dimanche 21 avril, jour du match, il n'en sera rien et la RSB refusera légitimement de disputer la demi finale de la Coupe de la Confédération Africaine de Football devant l'opposer à l'USMA. Une semaine plus tard, le dimanche 28 avril, les Algériens refuseront de disputer le match retour organisé à Berkane sous le prétexte purement politique que le maillot de la RSB, pourtant dûment approuvé par la CAF, arborait la carte complète et entière du Maroc. Fautive à l'aller comme au retour, l'USMA sera déclarée forfait et la victoire attribuée aux Berkanis sur le score fleuve de 3-0 pour les deux rencontres, comme le prévoient les règlements de la CAF. S'ensuivra un bras de fer juridico-médiatique qui vient de connaître son épilogue avec la condamnation de l'USMA à payer une amende de 40.000 dollars US. Cette sanction est certes tardive et trop clémente, puisque l'USMA autant que la Fédération Algérienne de Football (FAF) méritaient tout bonnement la suspension pour une longue durée en raison du mélange douteux qu'ils ont fait entre le sport et la politique. Mais elle a pour mérite de prolonger le cycle interminable des déconvenues algériennes que ce soit dans le sport ou dans la diplomatie. La même sanction dévoile, par ailleurs, la faiblesse des arguments et de l'activisme algériens portés par le président de la FAF, Walid Sadi, qui avait profité de la tenue du Congrès de la FIFA à Bangkok en mai 2024 pour essayer de faire pression sur le président de la CAF Patrice Motsepe, afin de retarder la prise de sanction ou carrément de l'annuler. Même si le Maroc est fondé à faire appel de cette sanction plus symbolique que dissuasive, en raison de l'ampleur du préjudice moral et matériel subi par la RSB et l'ensemble du peuple marocain, nos autorités sportives semblent résolues à camper sur leur ligne de conduite basée sur la sagesse et la retenue. Il n'empêche qu'à la veille des prochaines échéances sportives continentales et notamment la Coupe d'Afrique des Nations 2025 qui se déroulera au Maroc, tout éventuel futur écart de la part des autorités sportives algériennes et toute tentative de leur part de mêler la politique au sport devraient être sévèrement sanctionnés de la part de la CAF, mais également de la FIFA. Le temps de la clémence étant désormais révolu.