Créé en 2014, le Forum d'Oulmès pour le développement local est devenu un rendez-vous annuel incontournable pour le débat sur des sujets liés au développement local. Le président de la Commune d'Oulmès dresse un bilan positif de cet événement. - Dix ans après le lancement de la première édition du Forum d'Oulmès pour le développement local, quel bilan en tirez-vous aujourd'hui ? - Effectivement, cette année, le Carrefour d'Oulmès pour le développement local fête ses 10 ans d'existence. Je tiens à souligner que l'organisation de cet événement a été suspendue deux années en raison du Covid-19. Nous avons commencé avec des moyens simples, maintenant, nous sommes arrivés à un stade de maturité. Pour cette édition 2024, la commune espère attirer plus de 60 exposants et plus de 15.000 visiteurs par jour, pendant 5 jours, soit une estimation globale de 75.000 visiteurs, ainsi que des dizaines de groupes musicaux locaux et nationaux. Le forum est devenu une opportunité pour les agriculteurs, artisans, artistes, coopératives et associations pour présenter leurs produits locaux, créations et talents. Cet événement, riche en enseignements, est une occasion d'apporter joie et bonheur à la population, à travers l'organisation de diverses activités festives et spectacles divertissants, tels que : la fantasia avec la participation de cavaliers de différentes régions du Maroc, le concours national pour choisir la race bovine Oulmès-Zaër parmi les 400 têtes participant, et celui de la tente amazigh. Lesquels seront couronnés par la remise de Prix aux gagnants et aux meilleures performances. Sans oublier l'aspect lié à l'exposition des produits locaux caractéristiques de la région dans le domaine de l'agriculture et de l'artisanat, afin de valoriser les efforts des agriculteurs, des artisans, des coopératives et des associations. La commune a réservé un budget spécial pour encourager toutes ces disciplines. - Cette édition se tient, du 27 au 31 juillet, sous le thème « Le rôle des partenariats durables dans l'accélération du développement territorial et l'instauration de l'Etat social ». Quelle place est accordée au développement durable ? - L'organisation de la 8ème édition du Carrefour d'Oulmès pour le développement local coïncide avec les célébrations de notre pays du vingt-cinquième anniversaire de l'accession de Sa Majesté le Roi Mohammed VI au Trône. C'est une occasion pour les habitants de la région d'Oulmès de renouveler leur allégeance à Sa Majesté et de réaffirmer leur attachement au glorieux Trône alaouite. Aujourd'hui, la commune d'Oulmès consacre son rôle en tant qu'acteur clé du développement territorial durable en organisant ce forum dans sa 8ème édition, en partenariat avec la ministère de l'Agriculture, de la Pêch maritime, du Développement rural et des Eaux et Forêts, ainsi que la Province de Khémisset. Nous travaillons avec le ministère de la Transition énergétique et du Développement durable sur les déchets ménagers et l'assainissement, mais aussi sur les co-constructions. Dans le monde rural, nous avons lancé un procédé qui permet de faire face à la chaleur et au froid qui ne consomme pas d'énergie. Le ministère de l'Inclusion économique, de l'Emploi et des Compétences travaille sur un autre projet qui comprend la formation professionnelle au service des opérateurs locaux. -L'an dernier, une convention-cadre a été signée entre le ministère de l'Agriculture et la Fédération Marocaine des Eleveurs de la Race Bovine d'Oulmès-Zaër (FMERBOZ), que vous présidez. Où en est-on avec ce partenariat ? - Il s'agit d'une convention de préservation et de valorisation d'une race bovine et concerne 5000 têtes dont disposent ces communes. Cette race bovine est concentrée dans trois communes : la commune d'Oulmès, Ait Ichou et Bouqachmir. D'ici 2030, nous aspirons à élargir le cheptel de la race Oulmès-Zaër à 15.000 têtes et à étendre la zone d'exploitation de cette race à des régions semblables à Oulmès. Pour ce faire, des « berceaux » de cette race ont été identifiés dans des communes avoisinantes où on développera cette race. Des abattoirs seront créés en vue de commercialiser la viande à grande échelle, dans les supermarchés et les restaurants. Une race reconnue pour sa rusticité et la qualité de ses produits, en particulier la qualité de sa viande. - Quels sont les atouts de la commune d'Oulmès ? - Les habitants dépendent de l'agriculture et de l'élevage, notamment d'une race de bovins locaux connue à l'échelle nationale sous le nom de race Oulmès-Zaër, ainsi que l'élevage de moutons et de chèvres comme activités économiques principales. La forêt, principalement constituée de chênes, représente une ressource majeure et un espace de pâturage. La région est également riche en culture de lavande, avec une superficie cultivée dépassant les 3000 hectares. Le ministère de l'Agriculture, la commune d'Oulmès et les coopératives concernées travaillent à valoriser ce produit respectueux de l'environnement afin de garantir un revenu stable pour les agriculteurs. . En somme, grâce à ces richesses naturelles, humaines et culturelles, la commune possède un grand potentiel pour développer le tourisme montagnard, culturel et sportif, ce qui peut contribuer à améliorer le niveau de vie des habitants et à promouvoir le développement durable de la région. Encadré 80 millions de DH pour le développement de la race d'Oulmès-Zaër Une convention-cadre relative au programme de sauvegarde et de développement de la race bovine Oulmès-Zaer a été signée, jeudi à la commune d'Oulmès (Province de Khémisset), entre le ministère de l'Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et Forêts et la Fédération marocaine des éleveurs de la race bovine d'Oulmès Zaer (FMERBOZ). La signature de cette convention s'est déroulée en marge de la cérémonie de lancement de la 7ème édition du Carrefour d'Oulmès pour le développement local. Ce contrat porte particulièrement sur le développement de la santé animale, l'amélioration génétique et la promotion de cette race. Plusieurs actions sont prévues dans le cadre de ce contrat, dont notamment la création des unités pépinières et des circuits de l'insémination artificielle ainsi que la production et le stockage des semences bovines de la race Oulmès-Zaër. Elle porte, également, sur l'organisation de concours d'élevage et de foires, la promotion de la race et de ses produits, le soutien et la mise à niveau de la FMERBOZ, la valorisation des produits de la race (label, IG, AOP...), le développement des conditions d'élevage et aménagement des espaces pastoraux et la mise en place d'un programme de recherche avec le consortium (IAV, ENA, INRA et ENFI). Notons que la race bovine d'Oulmès-Zaër a été identifiée en 1912 et son berceau se situe au niveau des hauts plateaux d'Oulmès et de Zaër. Elle est considérée comme l'une des principales races bovines locales marocaines.