Les régions montagneuses représentent environ 25% de la superficie totale du territoire national, mais demeurent mal exploitées, a indiqué, mercredi, le ministre de l'Equipement et de l'Eau, Nizar Baraka, soulignant que le développement des infrastructures routières dans lesdites zones est hissé en priorité pour garantir leur développement. Le ministère de l'Equipement et de l'Eau a lancé, mercredi, en collaboration avec l'Association Marocaine Permanente des Congrès de la Route (AMPCR), un séminaire national sous le thème « Exploitation et sécurité des routes en zones de montagne ». Ce séminaire, qui réunit plus de 200 experts dans le domaine des routes, du transport et de la sécurité routière, a été l'occasion de réfléchir sur la conception et l'équipement de routes indulgentes, l'exploitation routière et la réalisation des grands chantiers en zones de montagne. « Les régions montagneuses de notre pays représentent environ 25% de la superficie totale du territoire national, mais leur contribution ne dépasse pas 5% du Produit National Brut (PIB) malgré leurs importantes ressources naturelles », a déploré Nizar Baraka, qui présidait l'ouverture de ce séminaire, notant que c'est dans cette perspective que le ministère de l'Equipement et de l'Eau a fait du développement des routes montagneuses et leur sécurité, une priorité.
Le ministère de tutelle travaille ainsi à l'élaboration d'importants programmes et projets routiers, alors que le rythme annuel des investissements dans ce domaine s'élève à environ 18 milliards de dirhams (MMDH), a précisé Baraka, soulignant que son département alloue un budget annuel spécial pour améliorer le niveau de sécurité routière, dont la moyenne a atteint plus d'un MMDH au cours des cinq dernières années. A cela s'ajoutent les programmes liés à l'entretien, à la réhabilitation, à la modernisation et aux installations techniques lancés afin de suivre le rythme de la réalisation des objectifs de sécurité routière.
Développement continu du « framework »
Par ailleurs, et puisque les régions montagneuses sont continuellement confrontées aux défis liés aux facteurs naturels et aux changements climatiques, Baraka a mis en exergue la nouvelle démarche de de routes résilientes, qui sont durables, résistantes aux obstacles naturels et aux crises. Le ministre a donné l'exemple des interventions sur les routes pendant l'hiver dans les zones montagneuses soumises à des chutes de neige, ou encore dans les zones désertiques confrontées à l'empiétement du sable.
« Afin d'assurer l'efficacité des équipes chargées de la réouverture des routes à la circulation, notre ministère travaille à entretenir et renouveler le parc d'équipements d'intervention de diverses catégories », a assuré Nizar Baraka, rappelant que le hangar du ministère contient plus de 900 véhicules et camions de travaux publics, dont 111 véhicules destinés au déneigement.
Dans ce même sillage, le ministre de tutelle a indiqué que son département, avec l'aide de ses partenaires, ne ménage aucun effort pour revoir et améliorer les références techniques en vigueur et de développer l'expertise de ses frameworks, afin de faire face « aux enjeux d'avenir » et de fournir des infrastructures de qualité conformes aux tendances mondiales en matière de fluidité de la circulation et de sécurité des usagers de la route.
Ce séminaire, auquel a pris part Mohammed Abdeljalil, ministre du Transport et de la Logistique, a également été une plateforme d'échange d'expertise et d'expérience ainsi qu'un mécanisme d'évaluation des dernières technologies utilisées pour intégrer la sécurité routière au niveau de la conception, la construction et l'exploitation des routes.