Le ministre de l'Équipement et de l'Eau, Nizar Baraka, a affirmé que la préservation du bilan routier national actuel demeure une priorité d'intervention majeure au sein du ministère, dans le cadre de la politique routière. À cette fin, une enveloppe annuelle d'environ 3 milliards de dirhams, soit environ 46% du budget total alloué aux routes, est dédiée à cette mission. Parmi ces fonds, 1,250 milliard de dirhams sont spécifiquement alloués à la réhabilitation des routes locales, s'inscrivant dans le programme de réduction des disparités territoriales et sociales. Devant le Parlement, Nizar Baraka a confirmé que le ministère s'engage activement dans des opérations régulières de maintenance, allouant plus de 250 millions de dirhams chaque année pour préserver l'intégrité du réseau routier. Ces opérations, qu'elles soient effectuées en interne par le ministère ou confiées à des entreprises privées via des contrats, englobent diverses activités telles que le nettoyage des installations de drainage, le déblaiement des débris, l'éradication des herbes le long des routes, ainsi que la pose et le renouvellement des panneaux de signalisation, en plus du renouvellement de la couche superficielle des routes. Ainsi, et dans le cadre d'une présentation sur « la réalité des infrastructures routières dans notre pays et la réalisation de la convergence entre tous les intervenants« , Baraka a souligné que malgré ces efforts, le budget actuel demeure insuffisant pour assurer la maintenance, la modernisation et l'aménagement du réseau. Actuellement, environ 63,9% du réseau routier est en bon à moyen état, avec la réalisation annuelle de 2000 kilomètres d'opérations de maintenance, englobant le renforcement, la réfection, l'élargissement des routes, et la maintenance de près de 50 structures techniques chaque année. Le ministre de l'Équipement a exposé la stratégie du ministère en matière de maintenance du réseau routier et des infrastructures techniques, mettant en avant plusieurs axes. Cela inclut la modernisation des routes nationales pour les intégrer aux autoroutes et aux voies rapides, la maintenance des routes régionales et locales à fort trafic (plus de 2000 véhicules par jour) pour améliorer le niveau de service et renforcer la sécurité routière. La planification du ministère vise également la maintenance des structures menacées d'effondrement, l'élargissement et la rénovation des structures étroites, la réhabilitation des routes régionales et locales à faible trafic (moins de 2000 véhicules par jour), ainsi que l'élargissement et la modernisation du réseau routier pour répondre aux besoins du trafic et aux changements climatiques. Baraka a souligné que l'augmentation continue du trafic routier, les congestions sur certains axes routiers et les impacts négatifs des changements climatiques nécessitent une adaptation constante du réseau pour garantir la durabilité et la fluidité de la circulation. Cela contribue à réduire les coûts de transport des passagers et des marchandises, favorisant ainsi la compétitivité économique de toutes les régions du royaume et résolvant les problèmes de sécurité routière. Afin d'atteindre ces objectifs, Baraka a déclaré que son ministère s'attache à moderniser et développer le réseau routier structuré, à développer le réseau autoroutier, à construire et réhabiliter le réseau routier rural, à créer de nouvelles routes et à élargir le réseau routier. L'objectif est de relier les pôles économiques majeurs, de suivre le développement du trafic et de mettre fin à l'isolement des régions rurales et montagneuses, tout en assurant l'intégration et la coordination entre les différents réseaux routiers, y compris les autoroutes et les voies rapides. Afin de répondre aux besoins nationaux en matière routière, le ministère mène plusieurs études stratégiques, dont la préparation du plan routier 2035. Ce plan ambitieux vise à améliorer tous les types de réseaux routiers du pays. Une autre étude concerne la modernisation du réseau routier, la reclassification du réseau routier national, et la préparation du plan national des infrastructures routières à l'horizon 2040. Dans le but de rationaliser les crédits liés à la maintenance routière et de consolider la décentralisation administrative, Baraka a révélé que le ministère a adopté une nouvelle méthodologie pour élaborer des programmes de maintenance routière. Celle-ci tient compte de la réduction des disparités entre les entités en ce qui concerne l'indice d'état des routes. Cette approche vise à porter le pourcentage de routes en bon état à 66% d'ici la fin de l'année 2023. Le ministre de l'Équipement a confirmé que les ressources financières seront réparties entre les entités selon des critères rigoureux prenant en compte les besoins urgents du réseau routier, avec une priorité accordée à la maintenance des installations techniques, à la poursuite des opérations de réparation des dommages causés par les inondations, et à l'amélioration de la sécurité routière. Il a souligné l'engagement continu du ministère dans la politique du gouvernement visant à lever l'isolement des zones rurales et à améliorer les conditions économiques et sociales de la population.