Lors de la séance hebdomadaire des questions orales à la Chambre des Représentants, lundi, le ministre de l'Equipement et de l'Eau, Nizar Baraka, a dressé le bilan de plusieurs points, notamment la situation des routes et des ponts usés dans le monde rural, ainsi que la situation des barrages et des ressources hydriques. Détails. Cette année a été marquée par le déclenchement de plusieurs chantiers visant le développement du monde rural, qui étaient au point mort depuis plusieurs années. Face aux députés, le ministre de tutelle, Nizar Baraka, a présenté le bilan des initiatives lancées par son département. Répondant à une question à la Chambre des Représentants sur «la problématique des ponts usés dans le monde rural», Baraka a souligné que le ministère est convaincu de la nécessité de faire face à ce problème majeur. « Le ministère de l'Equipement et de l'Eau s'est engagé à résoudre le problème de 275 ouvrages d'art vétustes en milieu rural, avec un budget de 900 millions de dirhams additionnels, dans le cadre d'un programme d'urgence », a-t-il détaillé, notant que 120 ouvrages d'art vétustes vont être entretenus ou reconstruits. Dans ce sens, le ministre a ajouté que le Maroc dispose de 15.713 unités dans le monde rural, dont 5.436 au niveau du réseau structurant. Baraka a également mis l'accent sur l'importance des ponts dans la résolution du problème de déplacement des citoyens dans le monde rural, notamment en hiver, notant que le ministère a mis en place un système de gestion des ouvrages d'art, qui a été inclus dans la Loi de Finances 2023, avec un budget de 600 millions de dirhams. Quid des infrastructures routières rurales ? Le ministre a affirmé que « les stratégies et Programmes mis en place pour améliorer la situation des routes dans le monde rural ont permis au Maroc de réussir l'objectif de désenclavement de plusieurs zones ». Il s'agit, entre autres, du Programme national des routes rurales qui a permis la réalisation de 26.000 km et donc le désenclavement à 79% des différentes zones rurales du Royaume. Dans l'objectif de lier les habitants du monde rural aux services nécessaires, le Programme de réduction des disparités territoriales a, pour sa part, permis la réalisation de 8000 km de routes de proximité et la réhabilitation de 17.500 km de routes non classées. Afin d'optimiser le budget alloué à ce grand chantier d'envergure, Nizar Baraka a indiqué qu'une part significative pour la réhabilitation et l'entretien des routes rurales est prévue dans le cadre du Projet de Loi des Finances 2023 (PLF 2023), ajoutant que son département examine la possibilité de réserver une proportion du budget du Programme de réduction des disparités territoriales à la même finalité. Conscient du besoin en matière d'infrastructures routières dans le monde rural, le ministre a souligné que « la priorité est accordée aux routes touristiques, les routes menant vers les services de première nécessité, notamment les écoles, les marchés, les hôpitaux». L'objectif étant de faciliter la vie aux citoyens des zones rurales. Plus de 60% des routes en bon état Lors de cette séance, le ministre a indiqué qu'environ 3 milliards de dirhams ont été alloués pour cette finalité, ce qui constitue 43% du budget routier. L'objectif est de créer un programme permettant de moderniser les routes nationales et entretenir les routes régionales, soulignant que l'état des routes dans le Royaume est bon à moyen, avec un taux de 63%. Par ailleurs, Baraka a reconnu la mauvaise qualité d'un certain nombre de routes à péage, affirmant qu'un certain nombre de facteurs provoquent la détérioration des bords de route. «Les principaux facteurs à l'origine de la détérioration de l'autoroute sont le trafic, les dommages causés par les poids lourds et les conditions climatiques, en particulier les précipitations et les changements de température», a-t- il précisé, ajoutant que ces facteurs entraînent la détérioration de l'état opérationnel et structurel de l'autoroute de manière graduelle. Lentement durant les premières années d'exploitation, puis de manière accélérée pendant les années qui suivent. Il a, néanmoins, déclaré que la Société Nationale des Autoroutes du Maroc (ADM) a élaboré un programme d'entretien des abords comprenant un «programme d'entretien courant» qui consiste en des réparations locales (pontage de fissures, colmatage de nids de poule...) dans le but de maintenir temporairement les caractéristiques opérationnelles des bords de route en attendant les maintenances. Notons que ce programme comprend également un «programme d'entretien périodique» qui cible des traitements généraux (renforcement, réhabilitation) visant à restaurer les caractéristiques opérationnelles et structurelles du bord de route, ce que l'on appelle les réparations majeures, a précisé Nizar Baraka. Ce dernier a, en outre, salué le renforcement des voies de paiement électronique en échange de la réduction des voies de paiement en espèces, indiquant que le réseau autoroutier connaît une augmentation notable du trafic lors des fêtes, jours fériés et événements exceptionnels. Il considère ainsi le «Pass Jawaz» comme la « méthode optimale et mondialement approuvée » qui permet de gérer et d'assurer la fluidité du trafic durant ces périodes. Rime TAYBOUTA Amélioration sensible du taux de remplissage des barrages
Dans le cadre de la quatrième réunion du Comité de pilotage du programme national d'approvisionnement en eau potable et d'irrigation 2020-2027, consacrée à l'évaluation de l'état des barrages et des retenues d'eau après les récentes précipitations, le ministre de l'Equipement et de l'Eau, Nizar Baraka, a présenté la situation des barrages et des ressources hydriques suite aux dernières pluies, qui ont favorisé un apport de 1,7 milliard de mètres cubes d'eau et un taux de remplissage des barrages de plus de 30%. A l'issue de cette réunion, Baraka a déclaré que les précipitations abondantes qui se sont abattues sur le Royaume ces dernières semaines ont eu un effet positif sur la situation des barrages. « Le taux de remplissage des barrages au niveau national dépasse les 30%, au lieu d'un taux de 23% au début du mois, ce qui constitue une amélioration sensible », a souligné le ministre.