L'IRT est-il un club professionnel ? C'est la question du jour qui ne cesse de se poser dans les milieux sportifs. Avec son village sportif, avec ses petits stades d'entrainement, son grand complexe sportif avec une capacité de 75.000 spectateurs, avec l'ONDA comme parrain et une multitude d'entreprises comme sponsors, avec deux importantes subventions annuelles de la Région et de la mairie, le comité actuel a des dépenses qui manquent de transparence.
Le chiffre effrayant des dettes donne beaucoup à réfléchir. Tout le monde attend avec impatience la prochaine assemblée générale, qu'il est difficile de tenir, pour voir clairement.
Difficile voire impossible, la grande réunion de fin d'année n'a pas eu lieu et n'aura pas lieu à l'heure où un désaccord existe entre le président Cherkaoui et le responsable de la société IRT Larquet aboutissant au refus de signer le rapport financier.
Un manque d'entente sur la gestion financière du club. On parle de l'argent redevable mais personne n'avance le chiffre officiel.
Il y avait un chiffre rouge de 4 milliards de centimes mais maintenant il faudrait ajouter les 3 milliards et demi de centimes pour les salaires et primes des employés, des footballeurs et des membres du staff technique et médical de 4 mensualités.
Selon le classement FIFA, une équipe qui ne paie pas régulièrement son personnel et son effectif a l'étiquette d'amateurisme.
Selon aussi les règlements en vigueur FRMF caractérisant le football marocain, l'IRT devait être transféré au championnat de première division Amateurs.
Maintenant, la goutte qui a fait déborder le vase est la dernière visite effectuée par le gardien de but titulaire Gaya au siège du bureau fédéral qui lui a délivré sa carte de libération pour jouer dans une formation de son choix.
D'autres suivront son exemple dans la mesure où tous les joueurs sont déclarés libres pour n'avoir pas été payés pendant 4 mois.
Incroyable mais vrai, le comité va perdre beaucoup d'argent car le buteur du championnat Khafi, Gaya, Kane, sous contrat, ne peuvent être « vendus ».
Pour la saison prochaine, l'IRT qui se retrouvera sans footballeurs jouera seulement avec son effectif espoirs.
L'avenir est incertain et personne ne sait si Cherkaoui avec sa politique de « prendrai, prendrai pas » continuera à diriger l'équipe qui vient d'être sauvée in-extremis pour la deuxième saison consécutive.
A vrai dire, il est indispensable de relever le mérite d'un homme qui aime à la folie sa ville natale et qui est à la tête d'une formation moribonde qui évolue sans public, sans stade, sans sponsoring, sans subvention.
Cette année, tout le monde a tourné le dos à l'IRT avec une Région composée de trois Préfectures, considérée la plus riche du Royaume avec Casablanca, ses élus, ses entreprises, son grand port.
On peut dire que le président Cherkaoui qui était plus seul que jamais, se débrouillait pour trouver de l'argent par-ci, par-là.
Sa dernière déclaration à la presse mérite la réflexion : « Je suis prêt à faire un partenariat pour le bien de l'équipe même avec le diable ».
Des erreurs et beaucoup d'erreurs, il en a commises surtout dans l'engagement (à tort et à travers) des nouvelles recrues avec une mention spéciale pour la signature couteuse et incompréhensible de Jaâdi et de son frère qui réclament pour résiliation de contrat un million de centimes (jugement prononcé par la FIFA en leur faveur).
Après la dernière victoire à Zemamra (0-1), l'IRT vient d'assurer le maintien chez les grands de la division nationale.
Maintenant, tout est à refaire surtout après la libération des footballeurs de l'effectif selon les règlements en vigueur.