La Libye a réitéré son attachement à l'Union du Maghreb Arabe (UMA), suite à une annonce faite par le premier vice-président du Conseil présidentiel libyen (reconnu par les Nations unies), Moussa Al-Kouni. Cette déclaration est intervenue lors d'une interview accordée au JT du soir de la chaîne Al Aoula, à l'issue de ses entretiens avec le ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita, le samedi 4 mai à Banjul en Gambie. Détails. La réaffirmation de l'attachement de la Libye à l'Union du Maghreb Arabe (UMA) revêt une importance particulière dans un contexte régional où la coopération et l'intégration sont essentielles pour faire face à divers défis socio-économiques et politiques. L'UMA, fondée en 1989, est une organisation régionale regroupant cinq pays maghrébins : l'Algérie, la Libye, la Mauritanie, le Maroc et la Tunisie. Son objectif principal est de promouvoir la coopération politique, économique et culturelle entre ses membres. Le représentant a réitéré la volonté de son pays de réactiver l'Union du Maghreb Arabe, soulignant que cet objectif nécessite une collaboration et une coordination entre tous les membres de l'UMA. Le sommet tripartite de Tunis du 22 avril a abouti à l'adoption d'une déclaration par les présidents tunisien, algérien et libyen. Ils ont convenu de former des équipes de travail conjointes pour coordonner les efforts visant à sécuriser les frontières contre la migration irrégulière et la criminalité organisée. Le texte appelle à une convergence de vues sur la question de la migration irrégulière, critiquant les traitements inhumains des migrants africains par l'Algérie et la Tunisie. Il souligne également l'importance d'une voix unie dans les forums régionaux et internationaux. Les pays invitent la Mauritanie à se joindre à leur initiative. La Mauritanie, cependant, a jusqu'à présent évité les réunions sur le projet maghrébin excluant le Maroc. Le prochain sommet des trois pays aura lieu à Tripoli. La volonté de la Libye de réactiver l'UMA témoigne d'une prise de conscience de l'importance de l'intégration régionale dans la résolution des problèmes communs aux pays maghrébins, tels que la sécurité, le développement économique et la stabilité politique. Cette démarche s'inscrit également dans le cadre des efforts visant à renforcer les relations bilatérales et multilatérales entre les pays de la région. Les multiples déclarations émanant du Conseil présidentiel libyen, notamment celles du président Younès Al-Menfi et du premier vice-président Moussa Al-Kouni, soulignent l'engagement ferme du pays envers les objectifs et les principes de l'UMA. Ces déclarations ont été accompagnées d'actions concrètes, telles que les rencontres entre les représentants libyens et les responsables de l'UMA à Tunis et à Rabat, ainsi que l'envoi de messages diplomatiques aux dirigeants des pays membres de l'organisation. À titre de rappel, le 23 avril, le président du CPL, Younès Al-Menfi, a adressé un message écrit au roi Mohammed VI, suivi le lendemain par une réunion à Rabat entre le premier vice-président du gouvernement d'union nationale, Hussein Atiya El Katrani, et le secrétaire général de l'UMA, Taïeb Baccouche. Cette légitimité est contestée par l'Algérie. De plus, Al-Menfi a envoyé un message similaire au président de la Mauritanie le 24 avril. Les entretiens entre Nasser Bourita, ministre des Affaires étrangères du Maroc, et Moussa Al-Kouni revêtent une importance particulière, car ils témoignent de la volonté des deux pays de renforcer leur coopération dans le cadre de l'UMA. Ces discussions, tenues en marge du sommet de l'Organisation de la Coopération Islamique (OCI), organisé à Banjul le 4 et 5 mai, illustrent également l'importance de la diplomatie régionale dans la promotion de la paix, de la stabilité et du développement dans la région du Maghreb.