La chanson « Kobi Atay » continue de susciter l'ire des organisations de la société civile. Joignant sa voix aux associations de défense des droits des enfants, l'association « Touche pas à mon enfant » a annoncé avoir saisi la justice. Détails Devenue virale sur les réseaux sociaux, dépassant 4 millions de vues sur YouTube, la chanson intitulée « Kobi Atay » a suscité une grande polémique. Et pour cause, ses paroles jugées « agressives » et incitative à l'exploitation des mineurs Dans un communiqué diffusé en fin de semaine, l'association « Touche pas à mon enfant » a exprimé son indignation, considérant que certains passages dudit single incitaient explicitement à « exploiter sexuellement » des mineures, « au viol » ou encore à « la consommation des drogues ». La même association a, par ailleurs, souligné que cette chanson est une parmi d'autres qui restent accessibles aux enfants malgré leur caractère « offensif ». « Ces messages ne doivent absolument pas être pris à la légère par les autorités concernées », signale l'association. « Touche pas à mon enfant » a également déploré que les auteurs de tels contenus « ne tiennent pas compte de l'éthique, des objectifs nobles de l'art et de la musique », mais qu'ils profitent plutôt de la notoriété dont ils bénéficient sur les réseaux sociaux pour « passer des messages directs et dangereux, comme l'incitation à l'exploitation sexuelle et au viol des mineures ». L'ONG a ainsi annoncé qu'elle a une plainte auprès du Ministère Public, et ce, pour poursuivre toute personne incitant à l'exploitation des enfants et au viol des mineurs à travers des chansons. En attendant l'aboutissement de la procédure légale engagée, « Touche pas à mon enfant » appelle à la vigilance en prévention contre la banalisation de ce type de contenu, tout en exhortant le public d'arrêter le partage et la diffusion de la chanson en question. Pour sa part, l'association Ligue de l'espoir pour l'enfance marocaine a appelé les autorités de régulation compétentes à prendre des mesures immédiates pour interdire le single. D'après l'association, ce contenu représente « une menace sérieuse de la sécurité psychologique et physique des jeunes générations ».