Alors que le convoi présidentiel venait de quitter le poste frontalier, séparant les deux pays, inauguré quelques instants plus tôt par les président algérien et mauritanien, l'un des véhicules, transportant à son bord des membres de la garde rapprochée du président El Ghezouani a été victime d'un accident de la circulation sur la route de Tindouf. Selon des sources mauritaniennes, cet accident a fait un mort, l'assistant Mohamed Ould Chibani, l'un des gardes du corps du président mauritanien, et un blessé. Ce dernier, transporté à l'hôpital de Tindouf a reçu les premiers soins avant d'être rapatrié dans la soirée en même temps que le corps du défunt par un avion de l'armée mauritanienne. Dès son arrivée à Nouakchott, une cérémonie religieuse a été organisée en présence du ministre de la défense nationale. L'incompréhensible mutisme observé par les autorités algériennes et leurs médias, sur cet accident, a ouvert toutes grandes les portes à toutes sortes de spéculations. Certains sites marocains électroniques d'information sont allés jusqu'à évoquer des thèses les plus farfelues telle celle d'une tentative d'assassinat du président mauritanien par les services secrets algériens. D'autres ont plutôt penché à un attentat terroriste qui aurait corroboré, les craintes de l'ambassadrice américaine à Alger.
Toutefois, jusqu'à l'heure où nous rédigeons ces lignes aucune annonce officielle ni du côté algérien ni du côté mauritanien n'est venue élucider les circonstances de cet accident. A voir l'image du véhicule accidenté, on mesure amplement la violence du coup. Mais, on n'a aucune idée sur l'objet contre lequel il a percuté. Sur le plan officiel, après avoir inauguré le poste frontière séparant les deux pays et procédé au lancement de la réalisation de la route reliant Tindouf, en Algérie, à Zouerate, en Mauritanie, sur une distance de 840 km et posé la première pierre du centre de la zone franche algéro-mauritanienne,les deux présidents se sont séparés en fin d'après-midi. Après avoir accompagné son hôte à l'aéroport pour regagner Nouakchott, le président Tebboune s'est envolé, à son tour, pour Alger où il est arrivé dans la soirée.