Le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, et son homologue mauritanien, Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, ont donné, jeudi 22 février, le coup d'envoi des travaux de la route reliant Tindouf à Zouerate. La construction de la voie terrestre, longue d'environ 800 km, sera entièrement financée par l'Algérie, conformément au mémorandum d'entente signé, le 28 décembre 2021 à Alger lors de la visite d'Etat effectuée par le président El Ghazouani, en échange d'une concession d'exploitation d'une durée de dix ans ; avec reconduction tacite. «Le contrat de réalisation de cette infrastructure entrera en vigueur une fois les travaux parachevés», souligne l'APS mais sans avancer de date. Ce grand projet accusait un sérieux retard. Le président Abdelmadjid Tebboune n'avait signé qu'en mars 2022 le décret portant ratification du mémorandum. Agacée par ce retard, la Mauritanie avait pressé le gouvernement algérien pour entreprendre rapidement la construction de la route Tindouf-Zouerate, lors des entretiens, du 12 décembre 2022 à Alger, entre les ministres mauritanien et algérien de l'Equipement et des transports. Une pression qui s'est avérée vaine. Ce coup d'envoi tardif est finalement venu suite à l'initiative lancée, le 6 novembre, par le roi Mohammed VI devant permettre aux pays du Sahel d'accéder à l'océan Atlantique. Au lendemain de l'adhésion au projet royal, annoncée le 23 décembre à Marrakech, du Mali, Niger, Burkina Faso et Tchad, le président Tebboune avait ordonné la création d'une zone de libre-échange avec la Mauritanie. Nouakchott refuse, pour l'heure, de rejoindre l'initiative royale pour le Sahel. Pour rappel, l'Algérie avait inauguré en août 2018 le passage frontière Tindouf-Zouerate. Une voie non-bitumée, décriée alors par les transporteurs algériens.