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Résultats d'une étude de terrain au niveau des écoles publiques du primaire dans le Grand Casablanca et Meknès/Tafilalet La corruption, une réalité incontournable à éradiquer à travers l'éducation et la sensibilisation
Après la « révélation « peu flatteuse » de l'indice de perception de la corruption au Maroc, lors du Congrès de Doha, et où le Maroc a encore perdu 9 places à l'échelle arabe et continentale, il faudrait repenser la problématique et mettre sur le point de mire les références de base des chercheurs ou agences internationales d'expertise de la corruption. Agir « scientifiquement » selon une méthodologie et des stratégies adéquates et pérennes, sensibiliser et informer à partir d'outils simples et efficaces à tous les niveaux devrait être l'étape sine qua non, la propagation de la corruption prendrait de l'ampleur et ferait reculer encore plus l'IPC. D'autant plus que le Maroc serait en 2011 le pays d'accueil du prochain Congrès. Si la volonté politique est palpable, il y a un gouffre entre le discours et l'expertise scientifique. La corruption devient une réalité incontournable qu'il faudrait éradiquer dès l'enfance, à travers une éducation sensible au phénomène, des ouvrages scolaires qui traitent de la problématique et une sensibilisation à tout niveau. Définie comme étant « l'une des formes de l'abus de pouvoir public ou social, au profit d'un intérêt privé ou individuel, la corruption constitue l'aspect le plus flagrant de ce problème ». Transparency International a initié, au niveau de 7 pays africains dont le Maroc, un projet d'Observatoire de l'éducation en Afrique, une forme de partenariat pour une bonne gouvernance et une meilleure gestion des écoles publiques. C'est dans ce cadre que Transparency Maroc a édité un petit recueil sur la nécessité de ressources pérennes et d'infrastructures de gestion participative au niveau des écoles publiques, et ce, après la collecte des résultats d'une étude sur le terrain, faite par des experts dans 1040 familles et 60 écoles publiques de la région du Grand Casablanca et de Meknès/Tafilalet. Tout d'abord, il s'avère que le budget alloué à ces établissements se répercute sur la qualité et les résultats des élèves, sur la gestion administrative et matérielle du secteur, sur les outils de suivi/évaluation du budget ; bref sur tout le système éducatif. Côté corruption, 29 cas ont été recensés au niveau des écoles ciblées. La défaillance du système éducatif est induite par un système de gestion non encore efficacement décentralisé, un manque de ressources matérielles et des associations de parents d'élèves qui ignorent toujours leur rôle de sentinelle ou sonnette d'alarme de gestion de ressources humaines ou même matérielles. Tout est à revoir, l'infrastructure (entre bâtiments et équipements), l'infrastructure sanitaire, la gestion des ressources humaines et matérielles (absence des enseignants, conscience professionnelle, coût de l'école pour les parents, difficulté de la mise à niveau…). D'utant plus que l'étude a montré que le flou et le tabou planent sur la relation entre l'administration centrale, les académies et les délégations. Lors du point de presse donné par Transparency Maroc, le 17 novembre, trois points ont été développés par Transparency Maroc, après la « collecte » des résultats sur la corruption au Maroc lors du Congrès de Doha, comparativement à d'autres pays arabes, estimés au même niveau de progrès. Le premier point, relatif au rapport de la première étude sur le « Système National d'Intégrité (SNI) » au Maroc, point focal de la transparence et révélateur de la bonne gouvernance. En deuxième lieu, les résultats de l'Indice de Perception de la Corruption 2009. L'étude qualitative de la transparence par rapport à cet indice, révélé au même titre que tous les autres pays, évalué à partir de 6 études réalisées au Maroc par des agences internationales, a donné une note 3,3 sur 10 au Maroc. A vrai-dire, avec des résultats pareils, côté transparence, le Maroc ne fait guère honneur, il y a eu perte de 17 places depuis 2007 et 9 au cours de 2009. De la position 45 en 1999, le Maroc a reculé à la place 89 en 2009, une décennie décevante. Et pourtant, plusieurs mécanismes et stratégies ont été développés en marge de la lutte contre la corruption, sans pour autant pouvoir trouver des solutions à ce phénomène socioculturel, engouffrant encore plus l'expertise scientifique. En tête de classement des pays arabes les moins corrompus, on trouve le Qatar, les Emirats, le Bahreïn…, le Maroc y détient la 8ème position (milieu). Au niveau mondial, les pays pionniers sont la Nouvelle Zélande, le Danemark et la Suède. Un autre volet du point de presse a traité de l'étude publiée dans le 8ème numéro de « Transparency News », et qui a trait à une défaillance au niveau des recettes fiscales, la principale ressource de l'Etat. Pour ce qui est du Congrès révélateur de la corruption, la coalition de la société civile a réclamé à Doha que les gouvernements adoptent des mécanismes de suivi de la convention anticorruption et qu'ils soient redevables et ouverts au public. Seulement, certains pays dont la Chine, l'Algérie, l'Egypte, la Russie, l'Iran et le Venezuela ont refusé de l'adopter effectivement, donnant ainsi place au doute…