Dans le cadre de la mise en œuvre des actions de protection phytosanitaire et zoo sanitaire à travers la poursuite des programmes de lutte contre le ravageur de la tomate (Tuta absoluta), le charançon rouge du palmier dattier et le feu bactérien des rosacées à pépins et d'autres maladies végétales à incidence économique et sociale assez graves, le laboratoire de phytopathologie, bactériologie et agro physiologie de l'Institut national de la recherche agronomique (INRA) à Meknès vient d'acquérir, récemment, un outil très sophistiqué pour diagnostiquer toutes les maladies végétales en un temps record. Baptisé, selon des spécialistes, “Light Cycler 480”, cet outil a l'avantage de diagnostiquer, avec une précision remarquable, toutes sortes de maladies pouvant affecter les animaux ou les végétaux en moins d'une heure (40 minutes plus précisément). Jusqu'à maintenant, ce type de diagnostic nécessitait au moins 30 jours réduisant ainsi toute possibilité d'intervention rapide pour sauver les cultures et poussant souvent les agriculteurs à des solutions radicales comme la destruction des vergers, l'incinération des plantes... Ce gain conséquent en terme de «temps» pour diagnostiquer toute maladie aura des conséquences immédiates et visibles sur le choix du type d'intervention avec précision, instantanéité, efficience. Cela donnera sûrement une nouvelle impulsion au secteur agricole dans la région en l'aidant à dépasser plusieurs difficultés inhérentes aux maladies végétales qui se sont déclarées ces derniers temps dans la region, feu bactérien poussant les responsables à déclarer Meknès, El Hajeb et ses environs zones en quarantaine, Plus de 12.000 hectares de récoltes de pomme de terre dans les régions rurales de la province d'El Hajeb ravagés par le «Mildiou» , maladie causée par un champignon «Phytophtora infestas», le «Bayoude» dans la palmeraie du Ziz... Comme les agriculteurs ont l'obligation avant de commercialiser leurs productions d'obtenir un certificat du laboratoire prouvant que leurs productions sont exemptes de toute maladie, on peut évaluer les bénéfices d'un diagnostic aussi rapide en termes de temps et d'économie. Le laboratoire de Meknès, premier laboratoire au Maroc à s'être doté de cet outil jouera donc un rôle primordial dans la protection phytosanitaire et l'évolution de la recherche dans notre pays.