La session ordinaire du Conseil de la ville de Casablanca a été tenue, ce mercredi 7 février, dans un contexte particulier à l'échelle nationale, marqué par une asphyxie hydrique qui s'accentue de plus en plus dans la capitale économique. Détails Nabila Rmili, maire de la ville de Casablanca, a présidé cette session ordinaire du mois de février, en la lançant avec une mise en garde afin de sensibiliser sur la situation hydrique dont fait face la capitale économique. Rmili a précisé lors de son allocution que le barrage Al-Massira qui alimente la région Sud de Casablanca est aujourd'hui à 0,57% de ces capacités, ce qui équivaut à 15 millions de m3, alors que le taux de consommation annuel de Casablanca est de 200 millions m3. Tenant compte de ces conclusions de la situation hydrique si rude, Nabila Rmili a déclaré, lors de la session, qu'une série de mesures a été entreprise, entre autres l'interdiction d'irrigation des espaces verts de la ville ainsi que toutes ses infrastructures sportives. « Nous ne permettons l'alimentation en eau pour les piscines publiques et privées qu'une seule fois par an», a-telle ajouté. La responsable a en outre indiqué que la commune mise plus que jamais sur las réutilisation des eaux usées dans la ville. «Nous avons également réduit le débit d'eau le soir et accéléré les travaux pour la réalisation de stations d'épuration, et les travaux d'aménagement des ouvrages hydrauliques des ressources de Sindibad et Sidi Abderrahmane ont déjà été lancés. Ces deux chantiers ont pour objectif de récolter les eaux des deux sources auparavant déversées en mer, pour les utiliser dans l'arrosage des espaces verts», a-t-elle souligné. Pour les espaces verts de la capitale économique, désormais, la commune a jeté son dévolu sur la plantation des arbres moins hydrivores. Station de dessalement de Casablanca : Début des travaux La ville de Casablanca a lancé les travaux de la plus grande station de dessalement d'eau de mer du continent, avec une capacité de 548.000 m3 par jour (200 millions de m3 par an). En ligne de mire : les besoins en eau potable des populations, mais aussi ceux de l'industrie agroalimentaire. La station de dessalement de la capitale économique du pays, Casablanca, aura pour mission d'alimenter en eau la région de la plus grande ville du Royaume, soulageant ainsi les sources d'eau habituelles, réservées à l'avenir à l'agriculture et à l'élevage. Elle devrait entrer dans sa phase de production en 2027. Stress hydrique, barrages à des niveaux de stockage quasi bas, nappes phréatiques saturées, hausse des températures moyennes de 1,3 degré Celsius d'ici à 2050... Le Maroc, qui se dirige vers sa sixième année consécutive de sécheresse, met aujourd'hui les bouchées doubles pour mettre en exécution les grandes lignes de son Programme national pour l'approvisionnement en eau potable et l'irrigation (PNAEPI) initié pour la période 2020-2027. Transport public : Tramway T3 et T4 Nabila Rmili a précisé que les travaux des lignes T3 et T4 ont été achevés et qu'on n'attend que la réception de façon graduelle des appareils, prévue en avril 2024. La première tranche de livraison, composée de 26 unités, rappelons-le, a été confirmée lors de la récente visite d'une délégation marocaine au siège d'Alstom à Barcelone. Le contrat, évalué à 150 millions d'euros et signé en 2020, témoigne de la fructueuse collaboration entre Casa Tramway et Alstom, qui avait déjà fourni du matériel roulant pour les lignes 1 et 2 du réseau en 2011, totalisant 190 rames du modèle Citadis. Les nouvelles lignes T3 et T4, s'étendant respectivement sur 14 et 12,5 kilomètres avec un total de 38 stations, visent à répondre à la demande croissante de mobilité dans des zones jusqu'ici non desservies. Cette expansion permettra de couvrir en partie les besoins de la région densément peuplée de Casablanca-Settat, abritant près de 7 millions d'habitants.