Le ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l'Innovation, Abdelatif Miraoui, a répondu aux protestations des étudiants en médecine, pharmacie et médecine dentaire concernant la réduction de la durée de leur formation de 7 à 6 ans. Miraoui a défendu sa décision, affirmant que cette mesure était essentielle pour remédier à la pénurie de médecins au Maroc. Lors d'une séance plénière à la Chambre des représentants ce lundi 29 janvier, Miraoui a déclaré que la question de la réduction des années de formation ne devrait pas être politisée, mais il a prédit que cela se produirait en dehors du Parlement. Il a souligné que la septième année est principalement dédiée aux stages, et que les étudiants obtiendront leur diplôme et pourront commencer à travailler sans aucun problème.
Miraoui a répondu aux critiques selon lesquelles la réduction de la durée de formation visait à empêcher les étudiants de partir étudier en France. Il a expliqué que la septième année n'inclut pas de cours et que l'objectif était d'exploiter cette année pour résoudre les problèmes de santé au Maroc.
"Nous voulons exploiter la septième année et résoudre les problèmes de notre pays. Nous avons fait de gros efforts, cette année nous avons augmenté de 38% le nombre de places à la faculté de médecine, et nous avons créé des facultés à Béni Mellal, Laâyoune et Errachidia", a déclaré Miraoui.
La Réponse des Etudiants en Médecine
Cependant, les étudiants en médecine, pharmacie et médecine dentaire ont exprimé leurs inquiétudes quant à la baisse de la qualité de la formation des futurs médecins suite à la décision de réduire la durée de la formation académique. Lors d'une conférence de presse à Rabat, le Comité national des étudiants a affirmé que leur grève visait à défendre leur profession et à préserver la qualité de la formation.
Le Comité a souligné que "aucun pays ne permet aux diplômés des facultés de médecine d'exercer la profession après seulement six ans de formation", contredisant les affirmations de certains responsables. Les étudiants ont appelé à un système de santé solide pour garantir que les citoyens aient accès à des médecins compétents dans les hôpitaux publics.