Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.
Des signes encourageants Conjoncture économique nationale
Atténuation du rythme des baisses de l'essentiel des secteurs exportateurs affectés par la crise mondiale
Des indicateurs de reprise perceptibles à travers les données de la CNSS Les indices attestant de la sortie de récession semblent se confirmer au troisième trimestre 2009. C'est ce qu'affirme la Direction du Trésor et des Finances Extérieurs (DTFE) relevant du ministère de l'Economie et des Finances dans son dernier rapport « Point de conjoncture ». Ainsi, poursuit la même source, le PIB des Etats-Unis aurait augmenté de 3,5% après quatre trimestres consécutifs de recul. Selon la DTFE, cette reprise a été tirée, d'une part, par la consommation des ménages, qui a progressé de 3,4%, apportant ainsi 2,4 points de croissance au pays, et, d'autre part, par l'investissement qui a crû de 11,5%, sa plus forte progression depuis 2005, mettant fin à sept trimestres consécutifs de baisse. En revanche, la reprise s'annonce plus lente dans la zone euro puisque le PIB n'aurait gagné que 0,6% au troisième trimestre. Au plan géographique, l'Allemagne enregistrerait la plus forte accélération (+0,9%). Un rebond de la croissance est également anticipé en France (+0,5%) et en Italie (+0,5%). En revanche, l'Espagne resterait en récession (‐0,4%). De même, la confiance dans les marchés financiers a été consolidée comme en atteste le sensible redressement des indices des principales places financières internationales qui ont progressé durant les neuf premiers mois de cette année de 37% pour le Nasdaq et de 18% pour le CAC 40. De son côté, la prime de risque EMBI sur la dette des pays émergents a connu un fort reflux pour ressortir à 355 points de base à fin septembre 2009 contre près de 700 points de base en début d'année. Toutefois, le niveau élevé du chômage (9,8% aux USA et 9,7% dans la zone euro), la poursuite de la détérioration de l'investissement et l'endettement encore important des entreprises et des ménages, ainsi que les incertitudes sur la durabilité des soutiens budgétaires laissent présager que la reprise sera lente sur les prochains trimestres. Concernant les perspectives de l'économie mondiale en 2009, le FMI a revu à la hausse ses prévisions de croissance en octobre, et ce, pour la première fois depuis le déclenchement de la crise. Ainsi, l'activité économique mondiale ne devrait se contracter que de 1,1% en 2009, au lieu de 1,3% prévu au cours de l'été. Le PIB des économies avancées accuserait un repli de 3,4% en 2009 au lieu de 3,8% prévu en juillet, avec une baisse de 2,7% aux Etats‐Unis et de 4,2% dans la zone euro. Au niveau des principaux partenaires du Maroc, la contraction serait plus marquée en Italie (‐5,1%) et en Allemagne (‐4,2%) en comparaison avec des pays comme l'Espagne (‐3,8%) et la France (‐2,4%). Les économies émergentes et en développement devraient, quant à elles, renouer avec une croissance économique élevée plus rapidement, en liaison avec le regain d'activité des pays asiatiques. Le PIB global de ce groupe devrait augmenter de 1,7% en 2009 au lieu de 1,5% prévu auparavant. D'après la DTFE, l'amélioration du contexte international s'est reflétée au niveau de l'évolution de la conjoncture nationale à fin septembre qui a été caractérisée par l'apparition de signes encourageants comme en témoigne l'atténuation du rythme des baisses au niveau de l'essentiel des secteurs exportateurs affectés par la crise. Ainsi, poursuit la même source, le rythme de la baisse des exportations hors OCP s'est nettement ralenti, passant à 16,9% à fin septembre au lieu de 22,2% à fin mars. De même, les baisses des recettes touristiques et des transferts des MRE sont passées respectivement de –21,6% et –14,6% à fin mars 2009 à –8,8% et à ‐9,7% à fin septembre 2009. Les signes de reprise sont également perceptibles à travers les données de la CNSS qui attestent du ralentissement du rythme des destructions d'emplois.