Les coordinations des enseignants récalcitrantes ont cessé toute forme de protestation. Présentée comme un geste de bonne volonté, cette initiative intervient après la décision du ministère de tutelle de sanctionner les enseignants grévistes. Détails. Finalement, la grogne des enseignants semble toucher à sa fin, c'est en tout cas ce qu'on peut penser à lire le dernier communiqué de la Coordination unifiée du corps d'enseignement et des cadres du soutien au Maroc qui vient d'annoncer la cessation de toute forme de protestation contre le nouveau statut unifié des Fonctionnaires de l'Education nationale.
Selon la même source, ce geste est présenté comme un acte de bonne volonté à l'égard des initiatives syndicales qui vont dans le même sens. Il s'agit également d'une réponse favorable aux appels à mettre fin à la crise actuelle et à la reprise de la scolarité dans l'intérêt général de l'école et des élèves. La Coordination a, toutefois, mis en garde contre le manquement aux engagements pris pour désamorcer la crise liée au nouveau statut unifié, en menaçant de recourir à la contestation en cas de non-respect des revendications qu'elle exprimées. Le communiqué évoque d'autres conditions telles que l'arrêt des prélèvements sur les salaires. Cet arrêt de la protestation est annoncé au même temps que celui de la coordination du secondaire qualifié qui, elle aussi, a suspendu temporairement les formes de contestation afin de procurer "un climat positif" pour la reprise de la scolarité. Les coordinations semblent lâcher du lest après les multiples cris d'indignation des familles et des associations des parents d'élèves contre la poursuite de l'hémorragie du temps scolaire dont les enfants payent les prix. Cette annonce intervient au moment où le ministère de l'Education nationale prend des mesures de sanction contre les enseignants grévistes, comme annoncé par "L'Opinion" il y a une semaine. Plusieurs professeurs ont été suspendus provisoirement pour manquement à leurs obligations professionnelles. Le ministre de tutelle, Chakib Benmoussa, a confirmé ces sanctions lors de son dernier passage à la Chambre des Représentants où il s'est indigné des actes d'intimidation subis par les non-grévistes de la part de certains de leurs collègues.
Actuellement, le gouvernement s'apprête à adopter le nouveau statut unifié, fruit de l'accord signé entre la Commission ministérielle et les syndicats les plus représentatifs du secteur de l'Education nationale. Un accord dans lequel l'Exécutif a accédé à la majeure partie des revendications exprimées par les Syndicats. Hausse générale des salaires, augmentation des indemnités, primes annuelles, résolution de plusieurs dossiers catégoriels, autant de concessions accordées au personnel éducatif qui bénéficie désormais de meilleurs perspectives de carrière avec l'amélioration du système de promotion. Des engagements qui devraient être actés dans le nouveau statut qui abrogera l'ancien texte adopté initialement par l'Exécutif.