Les camions transportant les marchandises marocaines ont subi une augmentation vertigineuse des taxes douanières, imposée par le gouvernement mauritanien sans explication officielle. Une décision qui intervient au moment où l'Algérie veut conclure un accord de libre-échange avec Nouakchott. Détails. Depuis quelques jours, les exportateurs de marchandises marocaines vers le marché africain ont de plus en plus de difficultés à passer par la Mauritanie. Ce blocage est du à la décision prise par le gouvernement mauritanien d'augmenter les droits de douane sur les camions transportant des produits marocains de passage par le poste d'El Guerguerat. Une décision qui n'a pas expliquée officiellement par le gouvernement mauritanien. Or, des médias locaux, citant des responsables mauritaniens, ont fourni quelques explications sur cette mesure qui serait prise pour "encourager le produit national". Un argument, rappelons-le, qui ne demeure appuyé d'aucune déclaration officielle. Les tarifs douaniers ont augmenté d'environ 171 % pour chaque camion traversant le passage d'El Guerguerat. Cela signifie que chaque camion gros devrait s'acquitter, à l'entrée du territoire mauritanien, d'un tarif estimé à près de 60.000 dirhams au lieu de 28.000 dirhams auparavant. Bloqués par cette hausse soudaine, quelques camionneurs marocains se trouvent dans l'obligation de rebrousser chemin. Cela dit, cette hausse pourrait avoir des conséquences sur les marchés mauritaniens et ouest-africains où les blocages actuels pourraient entraîner des hausses des prix des légumes s'envoler à quelques mois du Ramadan. Ces changements interviennent dans un contexte où le commerce entre le Maroc et les pays africains bat son plein. Rien qu'en 2022, le secteur a connu une augmentation significative de 39,9 % générant un total de 64,43 milliards de dirhams. La décision mauritanienne survient au moment où l'Algérie a l'intention de conclure un accord de libre-échange avec la Mauritanie. Le président algérien, Abdelmajid Tebboune, aurait demandé à son gouvernement, d'élaborer une étude relative à la création d'une zone de libre-échange, fait savoir Financialafrik.