Comme il en a l'habitude à l'approche de chaque échéance onusienne relative au conflit artificiel du Sahara, le «Polisario» tente de se rappeler au bon souvenir de la communauté internationale. Tantôt par des déclarations de guerre destinées à l'usage médiatique et auxquelles personne ne croit. Tantôt en organisant un campement dans la zone de Guergarate, à la frontière entre le Maroc et la Mauritanie, pour bloquer le passage entre les deux pays et faire un tapage médiatique. Barlamane.com fait le point. Depuis quelques jours, le trafic routier est entravé à Guergarat par les séparatistes du «polisario» qui empêchent la traversée de camions de marchandises marocains et mauritaniens. Quelque 70 éléments du «polisario» dont des militaires dissimulés en civil, déployés à partir du 20 octobre dans un bivouac de 22 tentes à la zone tampon de Guergarate (à 2400 mètres au sud du point frontière Guergarate), poursuivaient depuis dimanche la barricade de la route reliant les points-frontières marocain et mauritanien à l'aide de pierres, de pneus usés et de carcasses de véhicules, en stationnant à proximité de leur campement de véhicules civils. Ces éléments séparatistes, qui ont entamé, dans la matinée du dimanche la construction d'un abri en pierres sur une colline située a 200 mètres du côté est de la route goudronnée, se sont rassemblés, le même jour, à partir de 09h15, au milieu de la chaussée, rapportent des camionneurs marocains et mauritaniens à barlamane.com. Ils ont aussi hissé le «drapeau» de la pseudo-"rasd" et des banderoles frappées de l'expression «fermer cette brèche illégale», tout en scandant des slogans pro-séparatistes et ce, concomitamment à l'arrivée sur le lieu du blocage des observateurs de la Minurso. L'équipe dépêchée par la Minurso, conduite par un responsable Sud-africain et un autre égyptien, a contacté, à deux reprises, les perturbateurs séparatistes à la zone tampon, avant de rebrousser chemin vers le PF marocain, qu'elle a quitté par la suite à bord d'un véhicule onusien, en direction de Bir Guendouz (87 km du point frontière Guergarate), alors que deux observateurs militaires demeuraient à l'enceinte du point frontière. Les éléments du «polisario» ont ciblé, le même jour vers 13h30, par des jets de pierres, un hélicoptère onusien au moment de son survol à basse altitude du bivouac installé par ces subversifs. À la suite de ces perturbations, 14 camions immatriculés au Royaume, transportant des légumes et des fruits destinés à l'export, demeuraient bloqués à la zone tampon, alors que 28 autres de la même catégorie avaient regagné l'enceinte du point frontière marocain, où ils étaient en stationnement. A Nouakchott, la perturbation du marché des fruits et légumes se fait sentir. Un restaurateur s'est plaint lundi à barlamane.com du manque de ces produits pour sa clientèle. L'ONU a sommé le «polisario», protégé par l'Algérie, de cesser ces actes contraires aux droit international. En vain. De son côté, le Maroc garde son sang froid et refuse de céder à la provocation. Mais jusqu'à quand?