L'armée israélienne a poursuivi mercredi ses frappes dans la bande de Gaza assiégée, après avoir prévenu que la guerre contre le Hamas pourrait durer encore de "nombreux mois", malgré les pertes civiles qui ne cessent de s'alourdir dans le territoire palestinien. La population de Gaza est en "grand danger", a affirmé mercredi l'Organisation mondiale de la santé (OMS), soulignant que "la faim et le désespoir" s'aggravaient dans le territoire ravagé par la guerre. Plus de deux mois et demi après le début de la guerre, déclenchée par l'attaque sanglante lancée le 7 octobre par le mouvement islamiste palestinien contre Israël, le ministère de la Santé du Hamas a annoncé mercredi que 21.110 personnes, dont une majorité de civils, avaient été tuées à Gaza par les opérations militaires israéliennes. Sur le terrain, les combats ne connaissent aucun répit. Israël a juré de détruire le Hamas, au pouvoir depuis 2007 dans la bande de Gaza. La guerre a provoqué d'immenses destructions et un désastre humanitaire dans la bande de Gaza, placée par Israël en état de siège total depuis le 9 octobre, où la famine menace et où la plupart des hôpitaux sont hors service. Environ 1,9 million d'habitants, soit 85% de la population, ont fui leur foyer, selon l'ONU. "Le plan de Netanyahu est de se débarrasser des Palestiniens et de l'Autorité palestinienne", a accusé mardi soir son président, Mahmoud Abbas, sur une chaîne de télévision égyptienne. "Ce qui se passe sur le sol palestinien ces jours-ci va au-delà d'une catastrophe et d'un génocide", a-t-il ajouté.