Depuis un bon bout de temps, les exportations marocaines se multiplient et se diversifient. En 2022, le Royaume a cumulé 1,4 milliard de dollars grâce à l'exportation de légumes. De même, il a généré près de 7,1 milliards de dollars d'exportations de fruits et de baies, au cours de 2018-2022. Ceci dit, ce secteur a vu se développer des initiatives sur certains marchés, permettant une grande visibilité des marques marocaines malgré la concurrence mondiale. Pour ce mois de décembre, un nouveau jalon a été posé avec le lancement d'un nouveau dispositif orienté sur le digital. Ainsi, dans cette démarche, le ministre de l'Industrie et du Commerce a proposé lors de son intervention, mardi 26 décembre, à la Chambre des Conseillers, l'exploitation des sites marchands et la numérisation de la collection marocaine en produits agricoles.
Grâce à de nouvelles vitrines Maroc, les entreprises du secteur de l'Agriculture vont pouvoir accélérer leur redéploiement à l'export. Ryad Mezzour s'est dit prêt à mettre à la disposition des agriculteurs des plateformes numériques, aux normes mondiales, pour la commercialisation de leurs produits locaux, au-delà des frontières du Royaume.
Le responsable a poursuivi en affirmant que lesdites plateformes sont d'ores et déjà prêtes. A cet effet, a-t-il expliqué, « notre département est prêt à accueillir les représentants du secteur pour discuter de ce point, l'objectif étant de fournir un accompagnement digital sur-mesure aux producteurs marocains ».
Dans cette optique, ces plateformes peuvent offrir de nouveaux débouchés aux exportateurs marocains, ce qui permettra à ces entreprises de s'affranchir des limites du marché local. Aussi, cela réduira les obstacles à l'entrepreneuriat, suscitera un effet d'émulation dans le secteur de l'Agriculture et au-delà, et apportera de nouvelles sources de financement aux petites sociétés naissantes.
Le recours à ces nouveaux moyens de communication digitale peut permettre également aux grandes entreprises, de même qu'aux petites et moyennes entreprises, de doper leurs ventes, particulièrement si elles répondent à certains marchés de niche.
Il est vrai que le Royaume a conquis une place de choix sur la scène mondiale en tant que fournisseur de produits agricoles de premier plan. Néanmoins, pour garder cette place, le Maroc n'a qu'un seul moyen de rester compétitif : se montrer flexible, être à l'écoute et capable de s'adapter à de nouveaux modes de fonctionnement, tels que le digital. D'autant plus que le potentiel est déjà là pour apporter une valeur ajoutée à l'économie nationale. « Il y a 10 ans, le Royaume comptait quelque mille entreprises exportatrices. Cette année, nous sommes passés à 6.500 entreprises exportatrices, dont 4.000 exportent régulièrement », a relevé Mezzour. Par ailleurs, « notre pays devrait miser encore plus sur le marché européen », a assuré le responsable, notant que « nous devons également étendre notre présence sur le marché méditerranéen, et dans les pays du Golfe ». Le ministre a conclu en mettant en avant les opportunités offertes par la Zone de libre-échange continentale africaine, ainsi que l'Initiative internationale de S.M. le Roi Mohammed VI pour favoriser l'accès des pays du Sahel à l'Océan Atlantique, soulignant que cela représente une véritable opportunité pour élargir l'accès des produits marocains aux marchés mondiaux.