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LE CINEMA A L'HEURE DE L'AFRIQUE
CINE – ZOOM
Publié dans L'opinion le 20 - 11 - 2009

Une voie nouvelle s'est ouverte au jeune cinéma d'Afrique sub-saharienne depuis que «Yeelen» (La Lumière) a remporté, en 1987, le Prix du Jury du Festival International de Cannes.
Pour la première fois, en 1987, dans les annales du Festival de Cannes, la prestigieuse rencontre cinématographique où entrent en lice les cinémas du monde, un réalisateur d'Afrique Noire, le Malien Souleymane Cisse, réussit à se faire sacrer. «Yeelen», en se réappropriant des valeurs de civilisation africaine, a marqué une étape importante pour la renaissance d'un cinéma qui innove tant dans sa thématique que dans son esthétique en proposant un regard original. Ainsi naît un nouveau courant cinématographique qui rompt d'avec un type de cinéma où le discours verbal prime sur l'image. L'œuvre du cinéaste malien renouvelle la thématique du cinéma de l'Afrique sub-saharienne.
L'affrontement du père et du fils, figures héroïques titanesques nées à l'imagination du cinéaste, n'est donc pas un prétexte pour amorcer un nostalgique retour à la source vive de la pensée religieuse africaine, mais c'est plutôt un parti - pris lucide qui pose la réhabilitation des cultures africaines comme un objectif primordial à atteindre.
Il s'est développé, au début des années 80, un engouement, pour les cultures d'Afrique. Il n'est pas surprenant que le film «Yeelen» ait reçu un accueil chaleureux et que son thème, qui dénoue des conflits aussi vieux que le monde, suscite un vif intérêt auprès d'un public européen avide de découvrir d'autres peuples et d'autres cultures. Les festivals de cinéma qui fleurissent dans les pays européens, attentifs désormais à la production cinématographique africaine, font aussi la part belle aux jeunes auteurs africains. Pendant que Cannes consacrait le cinéaste malien Souleymane Cissé, le jeune cinéaste burkinabé Idrissa Ouedraogo s'annonçait, en 1987, dans les quinzaines des réalisateurs avec son «Yam Daabo» (Le Choix) avant de se révéler, en 1989, avec «Yaaba» (Grand-Mère) qui s'adjuge le prix de la critique.
«Yaaba », à l'instar de «Yeelen», est aussi un conte, mais un conte philosophique qui raconte une histoire d'amitié entre une vieille et un enfant. Le cinéaste donne une résonance universelle à son œuvre, en dénonçant les coutumes rétrogrades encore vivaces dans certaines sociétés africaines jalouses de leurs traditions ancestrales et toujours accrochées à des non-valeurs telle que la superstition. «Yeelen» et «Yaaba», deux œuvres qui puisent leur originalité dans le conte et se nourrissent des mythes des origines, avec l'ambition de dépoussière l'image d'une Afrique abusivement spoliée et polluée par les civilateurs.
Ces œuvres techniquement maîtrisées et aux scénarios solidement ficelés ne provoquent pas, sur le continent, le même enthousiasme ni la même adhésion aux valeurs de civilisation qu'ils illustrent, comme c'est le cas dans les pays européens où les cinéphiles crient au génie et au chef-d'œuvre. Il n'est pas surprenant d'entendre, en Occident, souvent des critiques délirantes. Quand la critique européenne ne colle pas aux films africains des étiquettes roses on ne procède pas à des classifications fantaisistes, elle les enferme dans une pseudo-catégorie de chef-d'œuvre. De ce ghetto culturel est ainsi né en Europe, l'afro-mode entretenue par cette littérature cinématographique européo-africaine. Les films africains naguère enfermés dans les autres ghettos culturels des salles d'art et d'essai, s'affranchissent, peu à peu, de cette tutelle pour occuper un pan du territoire commercial.
Depuis la sortie, en 1966, de «La Noire De…», du vétéran du cinéma de l'Afrique Noire, le Sénégalais Ousmane Sembene, en passant par son «Camp De Thiaroye», primé en 1988 à la Mosta de Venise, au double sacre des réalisateurs Souleymane Cisse et Idrissa Ouedraogo, deux décennies se sont écoulées sans que les cinémas d'Afrique réussissent à occuper une place de choix sur le marché mondial.
Pourtant, de festival en festival, leurs œuvres glanent des lauriers contribuant ainsi à élargir le champ des cinéphiles qui découvrent, ravis, une nouvelle esthétique, une autre démarche artistique. Ces festivals ont permis aux cinéastes africains chanceux de vendre leurs films à certaines chaînes de télévisions occidentales d'avant-garde. Le cinéaste africain, dont l'œuvre parvient à conquérir une parcelle sur les écrans des télévisions occidentales, accède rapidement à une certaine notoriété, sans que le circuit commercial ne lui ouvre ses portes. D'un côté, la critique occidentale, qui fonctionne selon ses propres critères, contribue à orienter le cinéaste africain sur une voie souvent entre que celle qu'il débroussaille. Le risque est donc grand de voir se multiplier des films africains qui se modèlent selon les goûts des critiques occidentaux.


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