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L'inscription du Malhoun sur la liste du patrimoine culturel de l'humanité, une reconnaissance internationale d'un des affluents de la poésie marocaine
L'inscription par l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO), du Malhoun sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l'Humanité est une "reconnaissance internationale" d'un des affluents de la poésie marocaine, a indiqué la Maison de la poésie au Maroc. Dans un communiqué, rendu public à cette occasion, la Maison de la poésie au Maroc ajoute avoir reçu cette décision avec "une grande joie", tout en exprimant ses remerciements à l'Académie du Royaume du Maroc et au ministère de la Jeunesse, de la culture et de la communication pour les efforts déployés afin de parvenir à cet objectif offrant "à l'un des piliers de notre poésie marocaine une reconnaissance littéraire et artistique en tant que composante de référence de l'identité culturelle marocaine séculaire ". La même source a également félicité l'ensemble des composantes de la famille du Malhoun (poètes, chanteurs, musiciens, mémorisateurs et chercheurs) ainsi que les amateurs de cet "art éternel" suite à cette initiative, exprimant l'espoir que cette décision de l'UNESCO "sera mise à profit pour continuer à promouvoir cet art poétique et améliorer les conditions sociales et économiques " des groupes et des musiciens du Malhoun. Selon le communiqué, l'art du Malhoun jouit depuis le 9è siècle de l'Hégire d'une grande considération de la part des Marocains, " car ils y voyaient un art qui reflète leurs rêves et espoirs, et raconte leur histoire ainsi que les trajectoires de leur vie ". Pour les Marocains, le Malhoun reflète aussi « leurs valeurs religieuses et sociales ainsi que leurs réflexions sur soi, sur l'existence et la nature", poursuit la même source, notant que toutes les composantes de la culture marocaine, amazighe, arabe, andalouse et hassanie ont convergé dans cet art, et à travers lui, des liens se sont tissés entre les différents habitants du Royaume. L'adoption du Malhoun par les Marocains traduit l'intérêt accordé à ce genre poético-musical depuis son apparition dans la région de Tafilalet, avant de s'étendre à d'autres villes qui ont excellé dans cet art telles que Fès, Salé, Marrakech et Taroudant, précise le communiqué, mettant l'accent sur la place qu'occupe le Malhoun dans "le tissu littéraire marocain comme l'un des phénomènes culturel, poétique et artistique les plus importants qu'a connus le Royaume". Le Comité intergouvernemental de sauvegarde du patrimoine culturel immatériel de l'UNESCO, réuni, mercredi, dans le cadre de sa 18è session au Botswana, avait approuvé la demande du Royaume du Maroc concernant " l'inscription de l'élément du "Malhoun" dans la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l'humanité ". Selon le dossier présenté devant le comité de candidature de l'UNESCO, le Malhoun est une expression poético-musicale marocaine ancienne. Né dans la région de Tafilalet, dans le sud-est du Maroc, cet art s'est d'abord développé au sein des zaouïas de la région, puis s'est progressivement répandu et a atteint les grandes villes où il était principalement accueilli et interprété au sein des corporations d'artisans des villes anciennes.