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L'agriculture doit être replacée au centre des politiques économiques nationales
M. Abbas El Fassi devant le Sommet mondial sur la sécurité alimentaire:
Publié dans L'opinion le 18 - 11 - 2009

Le Premier ministre met en exergue la pertinence des choix faits par le Maroc à travers l'adoption du «Plan Maroc vert» et du «Plan Halieutis»
Le premier ministre, M. Abbas El Fassi, qui représente SM le Roi au Sommet Mondial sur la sécurité alimentaire qui se tient à Rome, a mis l'accent, mardi, sur la place tout à fait particulière que doit occuper le secteur agricole dans les politiques économiques nationales et sur la nécessité de mobiliser les potentialités pour son développement.
«Nous sommes tous convaincus du besoin urgent et vital de replacer l'agriculture au centre de nos politiques économiques respectives, et de renforcer massivement les programmes de coopération, de recherche et de mobilisation des ressources financières au profit de ce secteur», a affirmé le premier ministre devant ce Sommet, ouvert lundi au siège de l'Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et l'agriculture (FAO).
«Aujourd'hui, le temps est à l'action», a-t-il dit en évoquant la résurgence du spectre de la faim dans le monde et son exacerbation par les répercussions de la crise financière et économique mondiale, en particulier la flambée brusque des prix des denrées alimentaires.
M. El Fassi, qui a exposé les actions initiées avec succès par le Maroc sous l'impulsion de SM le Roi dans le domaine de l'agriculture et de la pêche maritime, a appelé à «investir davantage et massivement» dans le secteur agricole, l'investissement agricole étant érigé en «pivot central» du développement agricole.
«Les pays pauvres sont les plus vulnérables et par conséquent les moins outillés pour stimuler leur développement agricole. Pourtant, leur croissance économique dépend, pour la plupart, d'un secteur agricole en bonne santé», a-t-il observé en précisant que «c'est à ce niveau que la coopération technique et financière devient pour nous un enjeu crucial et une priorité dans l'action».
Le Premier ministre a cité parmi les «initiatives remarquables» qui répondent à l'esprit de ce Sommet et qui permettront de drainer des investissements importants vers le secteur dans le continent africain, celle relative à la création d'un «Fonds pour l'agriculture en Afrique» conduite par la Banque africaine de développement, l'agence française de développement, l'Alliance «for a green révolution in Africa», la Banque ouest africaine de développement et le Fonds international pour le développement agricole.
«Nous encourageons vivement ce type d'initiatives régionales basées sur une coopération triangulaire, et souhaitons qu'elles puissent réussir et être dupliquées à grande échelle pour soutenir les efforts locaux de structuration «, a-t-il affirmé.
M. El Fassi a également loué les efforts entrepris par l'Equipe spéciale de haut niveau sur la crise mondiale de la sécurité alimentaire, établie par le secrétaire général des Nations Unies et visant à promouvoir une action globale et unifiée pour répondre au défi alimentaire. «Ces efforts doivent être soutenus et complétés par de nouvelles actions visant une gouvernance moderne, privilégiant la mise en place de mécanismes d'alerte des crises alimentaires et d'intervention rapide», a-t-il cependant insisté.
Le Premier ministre a souligné, par ailleurs, qu'il est nécessaire, pour relever le défi alimentaire, d'œuvrer pour bâtir un système international de commerce agricole juste et équitable, qui favorisera le développement d'une agriculture durable dans les pays en développement. «C'est pour cela que les Etats membres de l'Organisation mondiale du commerce doivent placer l'impératif de la sécurité alimentaire et les intérêts des pays en développement au centre des négociations multilatérales sur l'agriculture», a-t-il expliqué.
De même, a-t-il ajouté, une grande importance doit être accordée à l'agriculture et à la sécurité alimentaire à l'occasion de la conférence des Nations unies sur les changements climatiques, prévue à Copenhague en décembre 2009.
«Le réchauffement de la planète entraîne, sans aucun doute, une menace réelle à la sécurité alimentaire mondiale et à la survie des populations dans les pays pauvres», a indiqué M. El Fassi en formant l'espoir que cette conférence «aboutisse à la conclusion d'un accord global à la hauteur des attentes de nos populations».
Le Premier ministre, M. Abbas El Fassi, a par ailleurs mis en exergue la pertinence des choix faits par le Royaume, sous l'impulsion de SM le Roi Mohammed VI, à travers l'adoption du «Plan Maroc vert» dans le domaine agricole et le lancement du «Plan Halieutis» dans le secteur de la pêche maritime.
Impulsé et soutenu par SM le Roi, le plan Maroc vert «porte l'ambition d'une agriculture moderne et compétitive, mais aussi capable d'éradiquer la pauvreté dans notre pays en intégrant les petites exploitations dans les circuits économiques structurés et en pérennisant les revenus des petits agriculteurs», a souligné M. El Fassi.
«Aujourd'hui, cette stratégie est en cours de mise en œuvre», a indiqué le Premier ministre en faisant état des avancées notoires réalisées en matière de réformes et des actions accomplies avec succès pour «construire des outils de pilotage qui correspondent aux besoins réels de notre stratégie».
«Nous nous sommes engagés aux côtés de nos agriculteurs dans des partenariats concrets: les engageant dans l'investissement agricole, et nous engageant dans le soutien technique et financier à cet investissement «, a-t-il précisé.
«Là où l'acte d'investissement agricole doit se produire, nous avons facilité son environnement et nous continuons de le faire «, a expliqué le Premier ministre.
M. El Fassi a assuré que dans les petites exploitations vivrières, les interventions s'opèrent, aujourd'hui, avec des moyens publics plus importants pour réhabiliter la petite agriculture et la pérenniser. Il a souligné à cet égard l'engagement pris de «renforcer davantage notre action avec l'appui des bailleurs de fonds nationaux et internationaux, qui ont adhéré à notre plan».
S'agissant du secteur de la pêche maritime, le Premier ministre s'est réjoui du lancement par le Maroc, sous l'impulsion de SM le Roi, du «plan Halieutis» qui, a-t-il indiqué, «a pour ambition de moderniser ce secteur, renforcer sa compétitivité, en faire un pilier économique générateur de croissance et d'emploi, tout en favorisant une exploitation durable des ressources halieutiques».
Ce nouveau plan stratégique «permettra de tripler le PIB de ce secteur à l'horizon 2020», a-t-il précisé.
 Après avoir mis en relief le soutien dont jouissent ces «politiques nationales sur des bases objectives et une approche de résultats», M. El Fassi a souligné que «les enjeux nationaux sont énormes pour le Maroc, en termes de retombées socio-économiques, de création de richesses et d'emplois notamment parmi les couches et les zones les plus défavorisées».
«A ce titre, ces politiques sont devenues des projets pour tous les marocains et pour les générations futures», a-t-il affirmé, expliquant qu'»elles correspondent à l'agenda international en matière de développement et renforcent les efforts du Royaume pour relever le défi des Objectifs du Millénaire pour le développement, à l'horizon 2015».
Le Premier ministre s'est félicité, enfin, de «la qualité» de l'appui et du soutien de la FAO au «référentiel public» du Maroc.
«La FAO a accompagné de manière constructive notre pays et a contribué, à plusieurs titres, à l'enrichissement de l'expérience nationale en matière de gestion et de préservation de ressources naturelles, de développement agricole, de coopération Sud-Sud et triangulaire», s'est-il réjoui.
Pour sa part, a-t-il dit, «le Royaume du Maroc n'a ménagé aucun effort pour promouvoir la coopération Sud-Sud et la mise en œuvre du programme spécial de la sécurité alimentaire dans les pays africains sub-sahariens, en apportant son assistance technique, son expertise et son savoir-faire en la matière». «Nous demeurons engagés à renforcer notre coopération avec la FAO et les autres partenaires de développement, pour améliorer la sécurité alimentaire dans cette région», a-t-il souligné en conclusion.
Le Sommet se déroule avec la participation notamment de M. Aziz Akhannouch, ministre de l'Agriculture et de la Pêche maritime.
Selon la FAO, près de 1,2 milliard de personnes, soit le sixième de l'humanité, souffrent actuellement des affres de la faim dans le monde et un enfant meurt toutes les six secondes, victime de ce fléau.
L'organisation onusienne chiffre les besoins d'investissements des pays en développement dans le cadre de l'Aide publique au développement à environ 44 milliards de dollars par an (contre 7,9 milliards aujourd'hui), auxquels devront s'ajouter des financements des budgets nationaux et des investissements privés dans l'agriculture primaire et les services.
La FAO souligne que le combat contre la faim peut être remporté, appelant toutefois à l'accroissement de la production agricole de 70 pc pour pouvoir nourrir plus de 9 milliards d'habitants que comptera la planète en 2050.


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