Lors de son passage à la Chambre des Représentants, lundi 13 novembre, le ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l'Innovation, Abdellatif Miraoui, a présenté les chiffre-clés relatifs aux bourses universitaires, jugeant les mesures insuffiantes. Afin d'améliorer l'accès aux bourses, le ministre a appelé les étudiants à s'inscrire dans le Registre Social Unifié (RSU) soulignant que les modalités et les conditions de versement de bourses d'études ont désormais changé après l'adoption du nouveau décret n° 2.23.564. Cette loi vise, en effet, à améliorer les mécanismes de ciblage des catégories bénéficiant des programmes sociaux, en mettant à profit les possibilités offertes par le Registre Social Unifié et l'Agence Nationale des Registres.
Le recours aux données du Registre Social Unifié devrait favoriser l'accès aux bourses pour les étudiants en proie à une précarisation, a assuré le responsable en réponse aux questions des députés, soulignant qu'une commission ministérielle est chargée d'examiner les demandes de bourses.
En chiffres, Miraoui a précisé que le taux de couverture des bourses universitaires s'est établi cette année à 76% contre 73% en 2022, tandis qu'il a atteint 100% dans plusieurs zones telles que les régions du Sud, Jérada, Figuig et Zagora.
Le ministre a révélé dans le même cadre que plus de 421.000 étudiants ont bénéficié de la bourse cette année, soit une augmentation de 20.000 bourses par rapport à l'année dernière, bien qu'il ait reconnu que le montant attribué aux boursiers n'est absolument pas suffisant.
Le ministre a rappelé dans ce sillage que le nombre de bourses est défini annuellement par un décret conjoint entre les ministères de l'Enseignement supérieur et de l'Economie et des Finances, dans les limites des budgets alloués par la loi de finances.
Besoin en RH : la recette de Miraoui
Abdellatif Miraoui a affirmé que la pénurie de ressources humaines ralentit le virage des universités marocaines. Dans ce sillage, a-t-il dit, « notre département cherche à accroître les ressources humaines ». À plus forte raison que le taux d'encadrement des étudiants est désormais très faible par rapport aux niveaux requis, avec seulement 18.000 enseignants encadrant un million et 300.000 étudiants, soit une moyenne de 72 étudiants par enseignant.
De plus, Miraoui a précisé, lors de la séance plénière à la Chambre des Représentants, que le nombre de postes créés dans le secteur est passé de 1500 à près de 2400 durant l'année en cours. Il a considéré également qu'il est impératif de miser sur la numérisation pour faire face à ce phénomène, tout en maintenant la création de 2400 à 2500 postes chaque année pour combler le besoin.