Malgré sa position en tant que troisième exportateur mondial de tomates, le Maroc voit son industrie prospère menacée par une invasion virale. L'Organisation nationale de protection des végétaux sonne l'alarme sur la présence persistante du ToBRFV, jetant une ombre sur les champs de tomates en plein essor. Selon l'Organisation nationale de protection des végétaux, la première épidémie de ce virus a éclaté en octobre 2021 dans la région de Souss-Massa, se propageant ensuite à la région de Dakhla d'ici mars 2022. Au cours de la saison de production actuelle (2022-23), une dizaine de cas avérés d'épidémies de ToBRFV ont été recensés dans les serres dédiées à la production de fruits.
Le ToBRFV est une menace de quarantaine prioritaire depuis 2018 au Maroc, déclenchant des mesures officielles dès sa détection. Les implications économiques pour les producteurs de tomates marocains restent difficiles à quantifier, mais les conséquences vont au-delà des pertes financières, touchant profondément l'industrie.
Des rendements en baisse et une qualité de fruits compromise entraînent des effets en cascade tels qu'une demande réduite et des difficultés sur le marché. Les estimations préliminaires suggèrent des pertes d'environ 10% de la production, mais l'impact réel nécessite des études plus approfondies.
Face à cette attaque virale, les producteurs de tomates marocains mettent en place des stratégies de gestion. L'adoption de variétés résistantes au ToBRFV est au cœur des efforts, tout comme le renforcement des mesures de biosécurité. Ces initiatives visent à endiguer la propagation du virus et à protéger l'économie florissante de la tomate au Maroc.