Six tonnes d'explosifs larguées sur un quartier à Jabalya. Une frappe israélienne par six ou sept missiles, soi-disant pour éliminer un commandant du Hamas dans le camp de réfugiés densément peuplé de Jabalya, a causé des dégâts catastrophiques. Six tonnes d'explosifs larguées sur un quartier à Jabalya. Une frappe israélienne visant un commandant du Hamas dans le camp de réfugiés densément peuplé de Jabalya, dans le nord de Gaza, a causé des dégâts catastrophiques et tué un grand nombre de personnes, selon des témoins oculaires et des médecins de l'enclave. La dévastation provoquée par la frappe a déclenché une nouvelle vague de chagrin face à l'escalade des pertes civiles, alors que les habitants de Gaza se réveillaient mercredi matin avec une nouvelle coupure de communication. Les survivants et les témoins oculaires ont parlé de scènes apocalyptiques au lendemain de la frappe, qui a creusé un énorme cratère au milieu du camp bondé. "Je faisais la queue pour acheter du pain lorsque, soudainement et sans avertissement préalable, sept à huit missiles sont tombés", a déclaré à CNN un témoin oculaire, Mohammad Ibrahim. "Il y avait sept à huit énormes trous dans le sol, un grand nombre de personnes tuées, des lambeaux de corps partout", a-t-il déclaré. "C'était comme la fin du monde". Selon un communiqué de l'armée israélienne, la frappe aérienne a ciblé et tué Ibrahim Biari, qu'elle a décrit comme l'un des commandants du Hamas responsables de l'attaque du 7 octobre contre Israël, qui a fait plus de 1.400 morts et des centaines de personnes prises en otages.
« Les enfants portaient d'autres enfants blessés » L'armée israélienne a également déclaré que « de nombreux autres terroristes du Hamas » avaient été touchés lors de cette frappe et a affirmé que le bataillon Central Jabalya avait pris le contrôle des bâtiments civils. Le Hamas a toutefois fermement démenti la présence d'un de ses dirigeants dans le camp de réfugiés. Hazem Qassem, porte-parole du groupe militant, a accusé Israël de tenter de justifier ce qu'il a décrit comme un « crime odieux contre des civils, des enfants et des femmes en sécurité dans le camp de Jabalya ». Un témoin oculaire a décrit une « scène horrible » au lendemain de l'attaque, déclarant à CNN qu'il avait couru vers le camp de réfugiés pour voir sa famille après avoir entendu les missiles frapper le camp. « Les enfants portaient d'autres enfants blessés et couraient, avec une poussière grise remplissant l'air. Des corps pendaient sur les décombres, pour la plupart méconnus. Certains saignaient et d'autres étaient calcinés », a déclaré le témoin occulaire à CNN par téléphone. Les gens du quartier étaient hystériques, a-t-il ajouté. « J'ai vu des femmes crier et confuses. Elles ne savaient pas si elles devaient pleurer d'avoir perdu leurs enfants ou courir à leur recherche, d'autant plus que de nombreux enfants jouaient dans le quartier ».
Des secouristes qui opèrent à mains nues
Les images de la scène montraient un immense cratère parmi les décombres et les bâtiments endommagés. Des Palestiniens et des secouristes tentent de retrouver des victimes, certains utilisant leurs mains pour ramasser les détritus. S'adressant à Wolf Blitzer de CNN, le porte-parole de l'armée d'occupation israélienne, le lieutenant-colonel Richard Hecht, a ressorti le pamphlet accusant Hamas de « se cacher, derrière des civils ». Rappelant qu'il y a de nombreux civils innocents dans le camp, Hecht a répondu que « C'est la tragédie de la guerre » et a exhorté les civils à se déplacer vers le sud. Un sud de Gaza est également le théâtre de frappes aériennes israéliennes meurtrières, et les organisations humanitaires ont averti à plusieurs reprises qu'il n'y avait aucun endroit sûr dans cette enclave sous blocus israélo-égyptien depuis 14 années. Le bombardement israélien de Gaza a tué au moins 8.485 personnes et en a blessé plus de 21.000, selon le ministère palestinien de la Santé à Ramallah, qui s'appuie sur des informations provenant de l'enclave contrôlée par le Hamas. Un bilan d'avant le crime de Jabalya. Le porte-parole du ministère de la Santé de Gaza, Achraf al-Qodra, a pour sa part dit s'attendre à ce que le nombre des victimes de ce massacre soit le plus important et pourrait être similaire à celui de l'hôpital Baptiste (Al-Ahli al-Arabi). «Une scène que personne ne peut imaginer» À l'hôpital indonésien, le principal établissement médical le plus proche de Jabalya, des vidéos montraient une longue file de corps gisant sur le sol de l'hôpital ainsi qu'un grand nombre de blessés, dont des enfants, tandis que les médecins se précipitaient pour soigner leurs blessures. De nombreux blessés ont pu être vus en train d'être soignés à même le sol en raison de la surpopulation de l'hôpital. Le directeur de l'hôpital, le Dr Atef al-Kalhout, a estimé que de nombreux morts avaient été tués dans l'explosion, assurant ne pas avoir de chiffre exact et définitif de ces victimes. "Ce que vous voyez est une scène que personne ne peut imaginer : des martyrs, des blessés, des corps calcinés par centaines", a déclaré un autre médecin, Mohammad al Rann. « Tout ce que nous pouvons faire, c'est continuer à les accueillir. La plupart des blessures sont dues à des explosifs, à des traumatismes crâniens et à des amputations ». Au moins 400 personnes ont été tuées ou blessées, selon le ministère de l'Intérieur de Gaza. Le directeur de l'hôpital indonésien à Gaza qui a accueilli les victimes relève que les rescapés souffrent de brûlures qui montrent que les bombes utilisées sont interdites. Il a aussi rapporté qu'un certain nombre ont les membres amputés.