Avec un encours de 37,8 milliards de dirhams, soit 39,2% du total de la dette bilatérale, la France devient le premier créancier bilatéral du Maroc, à fin décembre 2022. Selon le rapport de la dette publique publié récemment par le ministère de l'économie et des finances, la France est au sommet de la liste des pays créanciers du Maroc à titre bilatéral. La France devance l'Allemagne qui a accordé au Royaume des dettes estimées à 23 MMDH, suivie du Japon (12,4 MMDH) et de l'Arabie Saoudite (6 MMDH). En gros, l'encours de la dette extérieure publique marocaine, à fin décembre 2022, s'est établi à 423,6 milliards de dirhams correspondant à 31,8% du PIB, soit une augmentation de 11,3% par rapport à l'année 2021. S'agissant de la structure de la dette publique par créanciers, les institutions internationales de développement constituent le premier groupement de créanciers du Maroc Dans ce sens, le rapport souligne que la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD, filiale de la Banque mondiale) est le premier créancier du Maroc avec 41,9% de la dette multilatérale, devant la Banque africaine de développement (BAD) qui détient 23,5%, soit 52,3 milliards de dirhams, et la Banque européenne d'investissement (BEI) avec 15,5%. Pour leur part, des organismes islamiques et arabes détiennent une part de 12,2% de la dette multilatérale, avec un encours de 27 milliards de dirhams. Le premier créancier de ce groupement demeure le Fonds arabe pour le développement économique et social (FADES), avec un encours de 14 milliards de dirhams (soit 6,3% de la dette multilatérale), suivi de la Banque islamique de développement (BID), dont l'encours s'est établi à 8,9 milliards de dirhams (4%), et du Fonds monétaire arabe (FMA), avec 4,1 milliards de dirhams (1,9%).