Fitch Ratings vient de confirmer, la note de défaut de l'émetteur à long terme du Maroc en devises étrangères (IDR) à BB+ avec une «perspective stable». Détails. Dans une note publiée, ce vendredi 20 octobre, l'agence américaine de notation Fitch Ratings a déclaré qu'après une analyse des politiques macroéconomiques, ainsi que le soutien des créanciers, une structure de dette favorable et la disponibilité des réserves de liquidités, a décidé de maintenir a note de défaut de l'émetteur à long terme du Maroc en devises étrangères (IDR) à BB+ avec une «perspective stable». "Les notations « BB+ » du Maroc sont soutenues par un historique de politiques macroéconomiques saines qui soutiennent la résilience aux chocs, un fort soutien officiel des créanciers, une composition favorable de la dette et des réserves de liquidités confortables. À ces atouts s'opposent des indicateurs de développement et de gouvernance inférieurs à ceux de ses pairs, un déficit budgétaire et une dette publique élevés, ainsi que la vulnérabilité du Maroc aux conditions météorologiques défavorables." a indiqué l'agence. En même temps, l'agence met en garde le Maroc en précisant que ces notations sont limitées par les indicateurs de développement et de gouvernance qui demeurent faibles, en plus du déficit budgétaire et de la dette publique élevés, mais aussi la vulnérabilité aux conditions météorologiques. En outre, l'institution fait savoir que l'impact économique provoqué par le séisme d'Al Haouz devrait être limité en 2023, mais la reprise du tourisme pourrait être impacté, ajoutant que le déficit budgétaire s'établirait à 5% du PIB en 2023, avec une légère amélioration durant les années à venir. "Nous supposons que l'impact économique du tremblement de terre sera limité en 2023, car les zones n'abritent pas de centres d'activité industrielle clés tels que le secteur de la construction automobile. Même si le séisme pourrait quelque peu perturber la reprise du tourisme, les recettes du secteur étaient déjà supérieures au niveau d'avant la pandémie (8M23 : 71,4 milliards de dirhams ; +32,5% sur un an)." a-t-elle fait savoir. "La dette du Maroc augmente en revanche, et devrait atteindre 74,1% du PIB d'ici 2025." a-t-elle indiqué. Fitch prévoit par ailleurs une croissance du PIB de 2,7% en 2023, malgré sa vulnérabilité, grâce aux efforts de reconstruction et à une amélioration de la saison agricole. Nonobstant les défis, la notation de crédit reste stable, garantissant une attractivité pour le pays et une capacité à gérer sa dette.