Le Onze national boucle la phase des éliminatoires et de quelle manière ! Il a pratiquement enjambé ses adversaires, dominé ses colocataires que sont l'Afrique du Sud (même s'il a trébuché chez les Bafana Bafana) et assommé les Lone Stars du Liberia. Il partira en Côte d'Ivoire avec nos espoirs et la faveur des pronostics. Lorsque le coach des Lions de l'Atlas avait annoncé ses favoris pour la prochaine CAN sans lorgner du côté du Maroc, les observateurs sportifs marocains ont compris que c'était plus de l'intox. C'est sa manière à lui d'exprimer son mécontentement de ses joueurs. Lorsque l'ex coach du FUS et du Wydad avait présidé aux destinées de ses deux grands clubs qu'il a portés aux hautes cimes de l'Afrique, il l'a fait en flagellant ses joueurs avec les mots, leur ôtant ce statut de favoris qu'ils croyaient détenir. Il a toujours mis en avant ses adversaires au détriment de ses joueurs. Façon d'astiquer l'égo de ses protégés voire de gratter leur amour-propre. Contre l'Afrique du Sud, en officiel, et la Côte d'Ivoire, en amical, il n'a pas hésité à faire preuve de cynisme en déclarant que le Onze national méritait de perdre. Lorsqu'il a pronostiqué la Côte d'Ivoire, l'Egypte voire l'Algérie, il était sûr que ses paroles n'étaient pas tombées dans l'oreille d'un sourd et que ses poulains réagiront en conséquence. Contre le Liberia, « les coups de fouet » qu'ils ont reçus ont fonctionné jusqu'au-delà du temps réglementaire. Amine Adli et ses coéquipiers ont couru comme des fous ; d'ailleurs même en fin du temps réglementaire, les Lions de l'Atlas pouvaient encore scorer s'ils s'étaient bien concentrés. Croyez-nous, les coups de gueule de Walid Regragui continueront de faire leur effet et galvaniseront le groupe lorsque ce dernier a besoin d'être « cravaché ».