A l'âge de 87 ans, le sieur Sepp Blatter vient d'exprimer sa désapprobation envers la FIFA qu'il commandait de 1986 à 2015, avec toutes les erreurs, les dépassements et autres magouilles. Il déclare que la FIFA a commis une erreur en répartissant l'édition de 2030 sur trois continents et six pays. Il voulait une Coupe du Monde avec un seul candidat. Une façon d'agir et d'imposer son point de vue qui était loin d'avoir l'unanimité. Pour lui, l'Afrique et le monde arabe ne sont pas en mesure d'organiser un événement d'une telle envergure. Comme si l'Afrique du Sud ne se trouvait pas sur le continent africain ! Pour marquer son intention subjective, il s'est opposé à la candidature du Maroc lui préférant le pays des Bafana Bafana et a affiché ouvertement sa désapprobation à la candidature, voire l'organisation de la Coupe du Monde au Qatar, jugeant sans vergogne que l'Emirat d'Al Thani est « trop petit » pour abriter une Coupe du Monde. Les événements lui démontreront que l'Emirat qu'il a qualifié de « trop petit » a mis sur pied la meilleure Coupe du Monde jamais organisée jusqu'à présent. M. Blatter ! Il faut vraiment être très culotté pour émettre un avis anachronique. Jusqu'à présent, votre successeur s'est particulièrement démarqué par son penchant pour le continent africain qui l'a soutenu à bras le corps pour le maintenir à la présidence. Ses périples en Afrique et en Asie, sa sympathie et son soutien pour tous les pays qui ont montré du cran, un développement accru, visible à l'œil nu, une volonté d'acier et un courage qui forcent l'admiration. Organiser une Coupe du Monde dans trois continents et six pays, il faut avoir de la suite dans les idées, une vision peu commune et une projection dans l'avenir extraordinaire : c'est ce qu'a fait Gianni Infantino qui, lui, au moins, n'aura pas versé des pots-de-vin à une ex-star de football pour rallonger sa longévité sur le fauteuil présidentiel.