Chapeau bas au langage diplomatique. La France reste confiante dans la volonté du Maroc « de poursuivre sur la voie de l'ouverture », a déclaré mercredi le porte-parole du Quai d'Orsay, Bernard Valero, en réponse à une question sur les accusations de dégradation de la liberté de la presse dans ce pays. « Nous sommes confiants dans la volonté des autorités marocaines de poursuivre sur la voie de l'ouverture. Nous saluons également la vivacité et le dynamisme des journalistes marocains, qui jouent un rôle stimulant indispensable aux progrès de la liberté de la presse au Maroc », a ajouté le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères. En matière de tournure fine utilisée au Quai d'Orsay qui n'est pas le Quai des Orfèvres, on ne peut pas faire mieux. stop. Haj 2009. Rien de neuf. Des agences de voyage sont prêtes à solder leurs prestations. De moins en moins de démarches épuisantes. On paie le ticket et on embarque après les formules d'usage. Dans bien des agences, l'heure n'est plus à l'euphorie. Des familles qui accompagnent leurs proches parents inquiets par l'AH1N1 à l'aéroport, affichent un air angoissé comme un départ pour le front. Quant à la Tunisie, le pèlerinage n'aura pas lieu. Ce qui n'a pas provoqué dans le reste du Maghreb une ruée sur les quotas inutilisés. Il y en a eu des pandémies à travers l'Histoire mais, jamais, on n'a vu une telle panique qu'aucun Titanic ne menace apparemment. stop. Un logiciel en arabe pour la gestion d'un cabinet d'avocat vient de voir le jour à Rabat grâce à l'effort et à l'abnégation d'un groupe de jeunes. Mais on ne se bouscule pas au portillon chez des avocats qui travaillent encore avec de la paperasse encombrante. Il faudra attendre que Beyrouth ou Damas s'empare de ce logiciel pour voir notre ami maître Baïna ou maître Kenfaoui s'intéresser à cette trouvaille qui facilite le travail de Si Thami El Mouhami. A suivre. stop. Alors là, c'est la plus belle en matière d'environnement. Jamal B. Amer de la SAMIR a dit au Congrès international des femmes investisseurs arabes, tenu à Skhirat, que le Maroc est parmi les pionniers en énergie propre. Iwa lach ! Qu'il ait cherché à épater nos sœurs venues du Caire, de Amman ou de Gaza, ça peut passer. Mais quand on sait ce que la pollution de la SAMIR a coûté et coûte encore à la région, on ne peut que rester bouche bée devant la baie de Mohammadia. Afficher avec fierté l'ISO 9001 de 2008 c'est bien, mais de là à dire que le Maroc est à classer parmi les pionniers en énergie propre, ça sent le brûlé. Il n'y a pas longtemps que notre beau pays s'est lancé dans le vert – Mohammed VI a réussi à sauver ce qui peut être sauvé – mais il ne faut pas crier sur les toits que nous sommes des pionniers. La SAMIR traîne un passé noir dont les répercussions sur l'écosystème sont lourdes à cause, justement, des pionniers d'une administration obsolète qui avait mis la protection de la nature au second rang alors qu'elle était prioritaire. Pas de déclaration à l'emporte-pièce. Le monde nous regarde. stop. Driss Drissi a été nommé directeur de cabinet à la présidence de la SNRT. Laâraïchi ne sera donc plus seul à la tête de son état-major qui se la joue en mineur. Quant on pense à toutes ces directions qui n'existent même pas à la BBC ou à TV Globo, on se dit que, finalement, ça peut être une nomination salutaire si ça peut réduire les dépenses aberrantes des multiples directions, mal assistées en plus. Si cela pouvait aussi éloigner les grabataires bras cassés inexpérimentés , malgré un étalage de savoir-faire et un savoir-défaire, et les jeunots qui ne maîtrisent ni une bande sonore ni la direction de la photographie, il n'y aurait rien à redire. stop. Le lancement des travaux du projet Mazagan Beach Resort fait la une, la deux et la trois des journaux et des JT qui manquent un coin pour faire bonne mesure après les séances lourdeurs. Mais ce qu'il faut savoir – ce que Marie-Béatrice Lallemand, l'instigatrice, ne sait pas – c'est qu'il n'y a pas longtemps que le mot Mazagan, aujourd'hui revendiqué par un groupe alternatif et des boliers qui prennent tous les trains en marche, était inconnu et rarement utilisé. « L'Opinion », dans ses pages photo médaille d'or remise par moulana, fut le premier à dépoussiérer les archives. Beaucoup de citoyens ne savaient pas qu'il y avait une ville qui s'appelait Mazagan. Aujourd'hui, ce mot est entré dans la vie courante, comme reviendront des mots qui méritent de sortir de l'ombre. stop. Echos de l'Hexagone. On attendait le Rbati de naissance, Français de souche, De Villepin, ex-premier de la classe dirigeante. Mais c'est Chirac qui lui emboîte le pas avec une accusation qui remonte au temps où il était Bahraoui de la mairie de Paris. Les emplois fictifs dont on l'accuse sont toujours monnaie courante, ici comme là-bas. Du coup, nos donneurs de leçons avec ce procès de Chirac qui aime l'Irak et qui a failli composer avec Sadate le magnat du pétrole, montent au ciel pour nous rappeler que les élus sont des justiciables comme les autres, en précisant que l'opinion publique marocaine a sans doute de fortes attentes sur ces questions. Sans doute. Mais le président qui ne s'habille pas avec les modèles de « La Redoute », peut-être sa tenue du dimanche dans la Creuse, sait, comme l'a si bien dit le journal « Le Monde », que c'est un baroud d'honneur. Comme le barrod d'une fantasia à Taroudant. Faut pas se leurrer messieurs les éditorialistes prêts à faire des parallèles à force de regarder les programmes distillés par la parabole. En France, tout se termine pas une chanson. Cette fois, on va chanter « Ne me quitte pas »… version Nina Simone… stop. Les pages sport des journaux du soir, du matin et du baratin qui affichent en grand la photo - ça prend en plus trop de place - de ce pauvre Ali Fassi Fihri de la FRMF qui ne pensait pas qu'il deviendrait une star chaque fois qu'il arrive dans un matar, commencent à nous pomper l'air. Tous les regards des pro, proprio de leur support devenu insupportable, sont fixés sur ce père de famille qui n'a jamais fréquenté les loups et les requins qui veulent lui soutirer des déclarations chaque fois qu'il se croit en récréation après des réunions marathon. Pourquoi faudrait-il que le destin du foot, qui rime avec elmout maintenant, repose sur le dos d'un seul homme alors qu'il y a tout un staff qui est en alerte ? Pendant des années, par facilité, on a tout mis sur le compte d'un entraîneur, un dirigeant, un président de fédération. Le résultat : on ne le connaît que bien. Relisez vos archives pour voir qui nous a menés à la dérive. Assez, assez, comme disait notre directeur Mohamed Idrissi Kaïtouni. Enfin qu'est devenu Monsieur ONEP et Monsieur ONE ? Il n'y a pas que la fédé en BD… stop. Le spécialiste du Maghreb Turquoui qui devrait passer des turquoiseries au Turkménistan, au lieu de passer ses séjours à se vautrer dans les palaces de Marrakech et dans les suites du Sheraton d'Alger. Parlant de la future mosquée d'Alger (270 m de haut), nouveau dada du président Abdelaziz Bouteflika, Oujdi de cœur, Turquoi dit que la mosquée Hassan II n'a que 200 mètres en terminant par l'interjection ( !)… comme si la foi se mesurait à la hauteur du minaret. stop.