Assurément, le Festival International du Film de Marrakech a grandi et mûri pour se permettre de relever pareil défi. Mais où est - ce qu'il va chercher ses monuments du 7ème art ? - L'emblématique réalisateur , scénariste, monteur, directeur artistique et producteur l'iranien Abbas Kiarostani à la présidence du jury Et pour l'hommage : - Sir Ben Kingsley (37 ans de carrière cinématographique) : après avoir reçu un Oscar, deux Golden Globes et deux BAFTA Awards pour son interprétation fascinante du leader social indien Mahatma Gandhi, il reçoit la médaille Padma Shri des mains d'Indira Gandhi et du gouvernement indien. - Le bosniaque Emir Kusturica détenteur de l'Ours d'argent et du Prix spécial du Jury au Festival de Berlin en 1993 pour son film Arizona Dream avec Johnny Depp, Jerry Lewis et Faye Dumaway, Prix de l'Education Nationale à Cannes en 2004 et César du meilleur film de l'Union Européenne en 2005 pour son film «la vie est un miracle». - Saïd Taghmaoui aux parents d'origine marocaine qui a épaté nos cinéphiles dans le rôle qu'il a incarné au film de Nabil Ayouch «Ali Zaoua» et qui fait un tabac pendant cette période avec son film «le réveil du Cobra» de Stephen Sommers sorti en 2009. - Le new-yorkais Christopher Walken, chorégraphe à ses débuts avant de devenir un acteur confirmé. Oscar du meilleur second rôle et Prix de la Critique New-yorkaise en 1978 dans le film «voyage au bout de l'enfer» de Michael Simono et également Nomination Oscar du meilleur acteur du second rôle en 2001 pour le film de Steven Spielberg « arrête - moi si tu peux». Rien que ça SVP ! Que de monstres du cinéma mondial qui ont marqué à jamais cet art de leurs empreintes. A passer en revue leurs biographies, particulièrement leurs carrières professionnelles, on se rend compte de l'ambition des organisateurs du FIFM et de leur pouvoir à réunir le gotha du cinéma mondial. On en conclut que la Fondation du FIFM est déterminée à jouer dans la cour des grands et à titiller avec un malin plaisir ses aînés de Cannes, Venise et New York entre autres. Ne sont-elles pas les marques des grands esprits et le trait caractéristique des professionnels avérés? Tant mieux puisque le gagnant reste Marrakech et à travers elle, les cinéphiles marocains, toutes tendances confondues.