L'affaire de l'American Academy Casablanca (cf. Notre Edition du 28 octobre 2009) aurait eu au moins le mérité de renseigner les parents d'élèves et l'opinion publique nationale sur le système éducatif privé au pays de l'Oncle Sam tel qu'il est promu ici et maintenant. Un système d'ailleurs très diversifié, que ce soit au niveau du public ou du privé. Pour rappel, à Casablanca, tout a commencé récemment avec la diffusion parmi les parents d'élèves de l'American Academy Casablanca (AAC) d'une information, étayée par une lettre de l'Académie régionale du Ministère de l'Education Nationale (MEN) destinée au Wali du Grand Casablanca, datée du 22 octobre 2009, indiquant que AAC a été ouverte en 2002 sans obtenir d'autorisation des services compétents du MEN et qu'elle déclarait aux parents d'élèves qu'elle assure un haut niveau d'instruction aux apprenants pour les préparer au baccalauréat international afin d'intégrer les universités américaines, marocaines et européennes. Ceci étant, et toujours selon la même correspondance, AAC est seulement inscrite au registre de commerce comme école de formation professionnelle. De quoi non pas bouleverser les parents qui ont investi tous leurs espoirs dans cette école mais de les déprimer pour de bon. En réaction au séisme dont les ondes de choc ont dépassé Casablanca, la direction de l'AAC a tenu à apporter des éclaircissements, partant de la raison d'être de la correspondance adressée par l'Académie de MEN au Wali de la Région, et qui se trouve une affaire de règlement de compte entre un ancien parent d'élèves et cette école. Une affaire dans l'affaire qui est actuellement instruite par la justice. L'ACC, en la personne de son président, indique qu'elle ne s'est jamais présentée avec un dossier d'autorisation à l'Académie de MEN à Casablanca mais, lors de son lancement, et dans le cadre des bons usages, elle avait seulement remis un dossier de présentation directement au ministère de tutelle à Rabat. Soit qu'elle n'est pas tenue à obtenir une quelconque autorisation de MEN comme il en serait d'ailleurs le cas pour toutes les écoles s'activant dans le cadre du système américain privé car elle ne doit bénéficier que de l'accréditation par des organismes américains dédiés à la reconnaissance de l'école après examen de son dossier par des commissions spécialisées. ACC, une émanation de l'American Academy Inc de l'État du Massachusetts, se trouve accréditée par la Commission on International and Trans-Regional Accreditation (CITA) et la North Central Association Commission on Accreditation and School Improvement (NCA CASI). Elle est ainsi reconnue pour dispenser un enseignement conforme au système américain privé afin préparer ses élèves à intégrer les universités américaines mais aussi européennes anglophones et au Maroc l'Université Al Akhawayn. Elle a noué à ce jour des relations aussi bien avec cette dernière université qu'avec la NorthEastern University (Boston Massachusetts USA), Suffolk University (Boston Massachusetts), University of San Fransisco (Californie), American University of Paris (France), University of Sunderland (British, Casablanca), Grimmell College (Iowa, USA), The City University of New York (College of Staten Island, NY USA), Mundiapolis (Casablanca) et American Intercontinental University (London). Le plus de l'ACC est qu'elle enseigne aussi le français et l'arabe. Son encadrement pédagogique et son effectif d'élèves (capacité 300 places) sont composés de Marocains, d'Américains et autres nationalités. Le promoteur et président de l'AAC, Saïd Kouhaila, ancien résident aux Etats-Unis, explique que la création de cette école était en fait une idée du défunt sénateur américain Edward M. Kennedy, qui en était d'ailleurs le parrain. Celui-ci voulait développer ainsi les relations entre les USA et le Maroc à travers l'éducation et la culture américaines. Il est intervenu dans ce sens, en tant que sénateur, aussi bien auprès des instances américaines concernées que du Ministère marocain des affaires étrangères, pour le soutien de l'AAC. Des explications qui ont rassuré les parents qui devaient par la même occasion prendre connaissance de l'affaire de règlement de compte à l'origine de la panique qui s'est déclarée dans leurs rangs, étayée par la correspondance adressée par l'Académie de MEN au Wali de la Région.