Alors que le pays ne s'était pas encore relevé du choc de la catastrophe et que le décompte des morts et des blessés continuait, tandis que des concitoyens luttaient toujours contre la mort en dessous des décombres, des malfrats d'un nouveau genre, dépourvus de toute pudeur et de toute moralité, essayaient déjà de mettre à profit ce drame pour leurs vils intérêts personnels. Il s'agit en l'occurrence de toute cette faune anonyme ou à visage découvert qui a commencé dès les premières heures du séisme à sévir sur les réseaux sociaux pour tenter de tirer de quelconques dividendes de cette tragédie. En tête de peloton de ces charognards, les pseudos initiateurs de collectes pour d'imaginaires actions de bienfaisance au profit des victimes. Profitant de l'émotion collective générée par le tremblement de terre, ceux-ci diffusaient des messages vocaux de personnes supposément sinistrées qui déploraient la perte de leurs familles et de l'ensemble de leurs biens, pour quémander des aides financières qui ont été ensuite détournées. L'autre catégorie de profiteurs surgis à la faveur de la catastrophe, les diffuseurs de fake news via les réseaux sociaux qui, en l'absence de tout scrupule, ont semé la peur et l'effroi parmi la population dans l'unique objectif de doper leur audience et de rafler les likes. Par leurs actions délibérées de désinformation, ces criminels d'un nouveau genre ont causé des dommages psychologiques, voire même physiques, d'une extrême gravité à l'encontre des populations directement affectées par le séisme, ainsi qu'envers leurs proches vivant loin de l'épicentre du séisme. Et il y a, enfin, les pseudos influenceurs qui sévissent depuis longtemps sur les diverses plateformes numériques et dont beaucoup ont voulu se greffer à l'ambiance tragique de ce séisme pour se présenter comme des mécènes, des journalistes ou carrément des pseudos experts, avec tout ce que cela a pu générer comme désinformation et tromperie de l'opinion publique nationale dans un contexte où notre peuple a grandement besoin de lucidité et de sérénité. Honte donc à tous ces charognards, ces profiteurs du malheur de toute une nation et ces semeurs de fausses rumeurs sans vergogne et sans foi ni loi, contre lesquels nous demandons l'application de la loi martiale dans ses dispositions les plus sévères, au même titre que les pillards auparavant.