Plus de 2.000 personnes ont été jugées en lien avec les émeutes urbaines qui ont touché la France fin juin dernier, après la mort du jeune Nahel, tué par un policier à Nanterre (banlieue parisienne), a annoncé mardi le ministre de la Justice, Eric Dupond-Moretti. Au 1er août, "2.107 personnes ont été jugées, 1.989 ont été condamnées et 1.787 ont été condamnées à une peine d'emprisonnement", a précisé le garde des Sceaux sur RTL, ajoutant que 90% des personnes condamnées l'ont été à des peines de prison.
Dans une circulaire adressée aux parquets le 30 juin, Eric Dupond-Moretti avait promis d'apporter une réponse pénale «rapide, ferme et systématique» à l'encontre des auteurs de violences urbaines après la mort de Nahel, y compris à l'égard des mineurs et de leurs parents.
Selon le ministère de l'Intérieur, près de 4.000 personnes ont été interpellées à l'issue des huit nuits d'émeutes qui ont suivi la mort du jeune homme.
Le 27 juin, des violences urbaines ont éclaté en France suite à la mort du jeune Nahel par un tir d'un policier lors d'un contrôle routier à Nanterre. Une vidéo amateur largement partagée sur les réseaux sociaux, montrant un policier tirer à bout pourtant sur le mineur, a contredit la version initiale de la police et suscité indignation et colère dans le pays.
Dans la soirée du drame, des violences entre des jeunes en colère et les forces de l'ordre ont éclaté à Nanterre, avant de se propager par la suite et les nuits suivantes à d'autres villes de la région parisienne et à d'autres agglomérations à travers le pays.