L'IRT est un émigré dans son propre pays. Comme tous les citoyens marocains, il nécessite un certificat de résidence qui prouve bien son identité et son existence. A vrai dire, il est un « sans domicile fixe », c'est-à-dire un SDF.
Qu'en dire, qu'en penser à la veille du championnat saison 2023-2024 et à l'heure où la FRMF vient de distribuer un imprimé sur lequel tout club doit mentionner où il va jouer ?
Faute de stade, la formation tangéroise pourrait librement évoluer à Laâyoune, Smara, Agadir ou ailleurs.
Selon les règlements de la FIFA en vigueur, une équipe qui n'a pas de stade en première division doit être reléguée en division inférieure.
Mais est-ce la faute de l'IRT pour payer les « pots cassés » d'une politique d'improvisation, car il est vraiment regrettable de constater trois fermetures du stade pour son réaménagement et sa remise à niveau qui auraient pu se faire une seule fois pour toute.
Il est aussi regrettable de relever les défauts de construction, car personne ne sait ce que faisaient le bureau d'études et le service de l'architectura.
On construit, on reconstruit pour avoir un autre complexe et cette fois-ci sans piste d'athlétisme pour approcher le spectacle des spectateurs.
Ainsi comme décidés, les travaux d'un troisième réaménagement ont commencé au Grand Stade de Tanger pour retirer la piste d'athlétisme par une entreprise marocaine dans le cadre de la première expérience au Maroc et en Afrique.
Ils dureront une année et demie soit deux saisons footballistiques.
Le stade sera entièrement recouvert d'une couverture en fer qui sera apportée de Corée du Sud et de 500 panneaux solaires.
Il sera également agrémenté d'écrans géants de l'extérieur (côté nord et sud) et de l'intérieur entre chaque piste.
Quant à sa capacité concernant le public, il y aura une augmentation de sièges pour passer de 65.000 à 90.000 spectateurs. Devant le désespoir de l'IRT qui sera privé encore une fois de son terrain pour recevoir ses adversaires, les travaux d'agrandissement des gradins du Grand Stade de Tanger sont lancés.
Ce projet permettra d'abandonner la piste d'athlétisme pour installer 25.000 nouveaux gradins, et inclura l'installation d'une toiture pour couvrir le stade.
En 2025, Tanger aura l'orgueil de posséder le plus grand et le plus moderne stade d'Afrique.
Deux évènements y sont attendus : la Coupe d'Afrique CAF 2025 et la Coupe du monde 2030.
SONARGES a trouvé de l'argent en s'associant à une multitude de partenaires de l'Etat.
En très peu de temps, elle a décidé de tout jeter à l'eau, optant presque à un nouveau stade, avec le changement total de ses extérieurs, le changement de ses décors et l'agrandissement des gradins.
Ce stade en est à sa troisième transformation depuis son inauguration.
Une très bonne nouvelle pour les journalistes sportifs et surtout pour les médias accrédités à la ville, la tribune de presse pour 200 places aura enfin un toit protecteur pour le travail à l'aise évitant le vent et la pluie.
Maintenant la question qui se pose est la suivante : où jouera la première équipe l'Ittihad Tanger ?
Le conseil municipal de Tétouan a refusé de prêter le stade Saniat Rmel aux Tangérois en raison de la mauvaise conduite de ses supporters.
Celui de Kénitra connait lui-aussi des travaux. Ceux de Asilah et de Larache, les plus proches, ont une aire de jeu de gazon synthétique interdit au championnat de première division.
Dans la Région, le seul stade disponible est celui d'Al-Hoceima mais il se trouve très éloigné.
Encore une fois, l'ancien stade du Marshane, démoli sans aucune raison valable, est de nouveau à l'ordre du jour.
S'il avait existé, il aurait résolu le problème de l'IRT et de sa trésorerie au moment de la grande crise financière du club.
Selon des rumeurs, la Municipalité et ses élus auraient pensé à redonner vie à cette patrimoniale installation sportive en construisant un petit stade pour 8000 spectateurs à peine.
Mais la réalisation du projet n'est pas pour demain. On parle aussi incessamment du stade espagnol de Souani une propriété étrangère qui, vu les bonnes relations Espagne-Maroc, pourrait être prêtée à l'IRT comme en 1970 avec un dirham symbolique par an avec une seule condition : réaménagement des gradins et des vestiaires et l'implantation du gazon naturel.