Comme à l'accoutumée, à la fin de chaque année législative, les parlementaires présentent leurs bilans d'activité. C'est le cas de l'Union générale de travailleurs du Maroc (UGTM) à la Chambre des Conseillers, qui se réjouit d'un bilan positif à tous les niveaux. Détails L'année législative 2022-2023 vient d'être bouclée. Place donc aux bilans d'activité des groupes parlementaires, notamment celui de l'Union générale des travailleurs du Maroc (UGTM). Lequel fait état d'un travail très satisfaisant à la deuxième Chambre, pour la deuxième année consécutive. Le groupe fait part d'une « prestation riche et remarquable », et d'un « engagement continue » envers les questions d'ordre prioritaire pour les travailleurs au Maroc, et ce, dans un climat de collaboration avec les différents syndicats et fédérations sous son égide.
Questions
Le groupe, qui dispose de six des 20 sièges dévolus aux organisations syndicales, a appuyé son bilan par des chiffres. Ainsi, en ce qui concerne le contrôle de l'action du gouvernement, les membres de l'UGTM ont adressé, au titre de l'année législative en question, quatre questions au Chef de l'Exécutif, Aziz Akhannouch. Le rapport de l'UGTM, dont « L'Opinion » détient copie, rappelle l'intervention « pointue » de ses Conseillers, à l'occasion de la séance mensuelle tenue sous le thème « le dialogue social, consécration de la notion de l'équité sociale et mécanisme pour la réalisation du développement économique ». Intervention qui a constitué l'occasion idoine pour le groupe d'exprimer clairement ses positions par rapport à diverses questions liées au dialogue social, quel soit national ou sectoriel. En outre, depuis le début de l'année législative, les Conseillers de l'UGTM ont formulé un total de 1463 questions, dont 596 questions orales et 867 questions écrites. Quant à la réactivité du gouvernement, le groupe a indiqué avoir obtenu 495 réponses à ses questions écrites au cours de ladite année législative. Les questions et commentaires formulés par le groupe du Bras syndical de l'Istiqlal étaient de nature « syndicale » et avaient porté sur les conditions de travail dans les secteurs public et privé. L'UGTM dit avoir tâché le maximum possible de se faire l'écho des correspondances, des plaintes des ouvriers et des rapports des syndicats sous son égide ainsi que des observations des secrétaires régionaux. Les conclusions des 17 séances d'écoute organisées avec les syndicats constituent, elles aussi, la base de questions formulées par le groupe au sein de la deuxième Chambre. Amendements Les Conseillers de l'Union ont marqué leur présence dans des moments décisifs de l'année législative écoulée, notamment lors des discussions autour du projet de Loi des Finances de 2023, auquelils ont apporté 61 amendements « à fort impact ». Le groupe ne s'est pas arrêté là. En effet, il a organisé une journée d'étude, le 5 novembre 2022 à Marrakech, sous le thème : « La Loi de Finances 2023 à la lumière des transformations internationales et nationales actuelles et l'enjeu de protéger le pouvoir d'achat de la classe ouvrière ». Cette rencontre, marquée par la participation de plusieurs experts et professionnels, a constitué également l'occasion pour discuter de plusieurs axes liés à la mise en œuvre de l' « Accord du 30 Avril » à partir de la Loi des Finances. Le groupe a, de même, été à l'origine de 183 amendements portés sur la majorité écrasante des projets de loi discutés à la Chambre des Conseillers au titre de l'année législative 2022-2023.
Initiatives législatives
S'agissant de l'initiative législative, le groupe de l'UGTM a été à l'origine de deux propositions de loi, dont l'une est relative à la création d'une fondation d'œuvres sociales en faveur des fonctionnaires et des employés des administrations publiques, et l'autre porte sur la réforme de la loi 113.13 sur la gestion du pâturage dans les zones forestières. Fait notable, le passage de Zineb El Adaoui, Premier Président de la Cour des Comptes, à la Chambre des Conseillers a constitué pour l'UGTM l'occasion d'exprimer sa vision par rapport à plusieurs questions relatives au système éducatif. Le groupe rappelle que parmi plusieurs axes du rapport de la Cour des Comptes sur les tribunaux financiers au titre de 2021, ses Conseillers ont choisi de débattre du thème « les ressources humaines dans l'éducation nationale ».Un choix réaliste dans un contexte où la tutelle a été engagée à mettre les premiers jalons de la réforme du système éducatif. Conscient de l'importance de la santé et de l'éducation, notamment pour la classe ouvrière, le groupe a contribué de manière significative dans les discussions autour du rapport de la Cour des Comptes pour l'année 2022 et a fait le focus sur l'axe lié à la Santé, au travail social et à l'éducation. En termes de diplomatie parlementaire, le bilan du groupe de l'UGTM est jugé honorable, au regard de la participation active de ses membres dans les délégations marocaines lors des colloques et des rencontres internationales. Selon le rapport, les membres du groupe ont participé au titre de l'année législative écoulée à 9 missions en dehors du territoire national. Enfin, les Conseillers istiqlaliens ont participé au débat concernant la décision hostile au Maroc du Parlement européen. Ce même sujet a fait l'objet d'une réunion des deux Chambres du Parlement. Laquelle s'est soldée par la décision de reconsidérer les relations du Maroc avec le Parlement Européen.