Après la fin de la session d'automne, les groupes parlementaires ont commencé à livrer leurs bilans d'activité. C'est le cas de l'UGTM à la Chambre des Conseillers, qui s'est réjouie d'un bilan riche et positif. Détails. La session d'automne vient de prendre fin. Mardi 7 février, les parlementaires ont achevé leurs travaux lors d'une séance de clôture qui a suivi la dernière séance plénière dédiée aux questions orales. Une session marquée par des débats intenses, surtout en ce qui concerne la Loi des Finances 2023 qui a accaparé la majeure partie de l'agenda des parlementaires. Ces derniers ont commencé à livrer leurs bilans. Un exercice auquel une grande partie des élus de la nation se sont familiarisés durant les années précédentes. C'est un travail satisfaisant dont se réjouissent les Conseillers du groupe de l'UGTM à la deuxième Chambre qui viennent de publier le bilan d'activité au titre de la deuxième session d'octobre de la 11ème législature. Le groupe a fait part de «prestation riche et remarquable», en parlant de son activité parlementaire. Plusieurs questions et peu de réponses Le groupe qui dispose de six des 20 sièges dévolus aux organisations syndicales a appuyé sa conclusion par les chiffres. En matière de contrôle de l'action du gouvernement, les Conseillers de l'UGTM ont veillé à interroger les membres de l'Exécutif le plus souvent possible. Selon les données du rapport, dont «L'Opinion» détient copie, 606 questions écrites ont été adressées aux différents départements ministériels. Toutefois, la réactivité n'était pas au rendez-vous. C'est ce qu'on peut déduire en observant les chiffres. En fait, seules 55 questions ont eu droit à une réponse. Ce à quoi s'ajoutent 541 questions orales. En gros, les questions ont porté sur la situation du monde du travail. Le groupe du bras syndical de l'Istiqlal a jeté la lumière, en général, sur les conditions de travail des fonctionnaires et des salariés du secteur privé, en plus de leur pouvoir d'achat. C'est normal compte tenu de l'inflation galopante qui a frappé de plein fouet l'économie nationale et qui a touché particulièrement les poches des classes moyennes et populaires. Réalité dont le gouvernement a tenté d'en atténuer l'impact en misant plus sur la compensation des matières de première nécessité et le subventionnement du transport routier. En plus de cela, le groupe du syndicat istiqlalien a attaché également une attention particulière aux conditions de travail des ouvriers dans les usines et aux abus dont ils auraient pu faire l'objet. Raison pour laquelle le groupe dit avoir tâché le maximum possible de se faire l'écho des plaintes des ouvriers en ce qui concerne les violations du code du travail (licenciements abusifs, non déclaration dans les régimes sociaux...).
Législation : vers davantage d'initiatives Par ailleurs, s'agissant de l'initiative législative, le groupe de l'UGTM a été à l'origine de deux propositions de loi, dont l'une est relative à la création d'une fondation d'œuvres sociales en faveur des fonctionnaires et des employés des administrations publiques. La deuxième porte sur la gestion du pâturage dans les zones forestières. La proposition de loi est allée dans le sens de la réforme de la loi 113.13. Selon le rapport, les Conseillers de l'UGTM ont fait preuve d'assiduité en veillant à être présents lors des séances plénières et des travaux des commissions. En matière d'amendements, les Conseillers concernés ont, d'après la même source, apporté des amendements «à fort impact» aux différentes lois votées par la deuxième Chambre au cours de la session écoulée. Evidemment, la Loi des Finances est l'une des plus importantes. Le groupe lui a voué un traitement approfondi. En fait, il s'est penché sur l'examen du PLF 2023 aussitôt qu'il fut transmis au Parlement. Une journée d'études a été organisée, le 5 novembre 2023 à Marrakech, à laquelle ont pris part plusieurs experts et professeurs universitaires. Ce genre de rencontres de réflexion est d'une grande importance, estiment les rédacteurs du rapport, qui a été élaboré sous la direction du chef du groupe, Omar Abassi. Cet effort de réflexion a permis une meilleure compréhension du PLF 2023, ce qui s'est répercuté positivement sur la qualité des amendements. Le groupe parlementaire en a présenté 70. En plus de cela, le groupe a contribué activement à la discussion des budgets sectoriels alloués aux différents départements ministériels. Les Conseillers de l'UGTM rappellent que lors des discussions, ils ont tâché d'évoquer les questions liées à la classe ouvrière tout en exprimant leurs positions sur les différentes questions qui la concernent. Pour ce qui est de la diplomatie parlementaire, le bilan du groupe de l'UGTM est jugé honorable, vu la participation active de ses membres dans les délégations marocaines lors des colloques et des rencontres internationales. Mohammed Salem Ben Massoud, rappelle le rapport, a pris part à la délégation qui s'est rendue, dans le cadre d'une visite de travail, au Sénat français pour tenir des réunions avec ses comptables. Outre cela, les Conseillers istiqlaliens ont participé au débat concernant la décision du Parlement européen hostile au Maroc et qui a fait l'objet d'une réunion des deux Chambres du Parlement. Une réunion qui s'est soldée par une décision importante. Celle de reconsidérer les relations du Maroc avec le Parlement de Strasbourg.