Les élèves du secondaire et du primaire, les garçons en particulier, sont la cible de plusieurs pratiques de violence physique et morale courantes dans les écoles marocaines, selon une nouvelle étude du Conseil Supérieur de l'Education, de la Formation et de la Recherche Scientifique (CSEFRS) et du Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF). Harcèlement, humiliation, injures, insultes... sont tous des actes de violence qui persistent toujours en milieu scolaire, touchant les élèves du primaire et du secondaire dans les établissements scolaires publics ou privés, avec de divers degrés. C'est en tout cas ce qu'a révélé une nouvelle étude conjointe du Conseil Supérieur de l'Education, de la Formation et de la Recherche Scientifique (CSEFRS) et du Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF). Dans le détail, l'étude ressort que55,9% parmi les élèves du secondaire interrogés, particulièrement des garçons, ont subi des moqueries et d'injures, 25,2% des élèves du cycle primaire interrogés ont déclaré avoir été victimes de violences physiques.Preuve que les garçons ne sont pas épargnés de la violence comme certains le pensent, car ils sont, selon l'étude, plus susceptibles d'être victimes de violence physique par rapport aux filles. Outre la violence physique, 27,1% des élèves de l'enseignement primaire interrogés et 38,6% des élèves du secondaire sont exposées à des actes de violence liés à des prises de possessions, tels que des vols mineurs avec menace et la confiscation de leurs biens personnels Par secteur, les élèves des écoles publiques en milieu urbain sont plus exposés aux actes de vols sous la menace par rapport à ceux des établissements privés en milieu urbain. Pis encore, 15,2% des élèves de l'enseignement primaire et 29,7% des élèves de l'enseignement secondaire ont déclaré avoir été victimes de harcèlement, notamment sexuel. S'agissant de la culture de signaler les actes de harcèlement, l'étude fait observer que les élèves des établissements privés en milieu urbain sont plus sensibles à l'importance de signaler les cas de harcèlement par rapport aux élèves des établissements publics et dans le milieu rural. L'augmentation croissante de l'utilisation des téléphones portables et de la consommation des réseaux sociaux cause sans aucun doute la proliférationde la violence numérique. C'est d'ailleurs ce qu'ont affirmé le CSEFRS et l'UNICEF dans la présente étude, selon laquelle8,3% des élèves du cycle primaire questionnés ont déclaré avoir été exposés à la diffusion de contenus indésirables sur les réseaux sociaux, tandis que 8,6% des élèves du cycle secondaireinterrogés ont témoigné de la découverte des photos personnelles et des vidéos sur les réseaux sociaux.